Isaac:
D'un pas lourd je sortis de la ruelle me dirigeant vers la forêt ou j'aimai m'y abandonné. Les paroles sages des chênes, le chant strident des oiseaux, le frissonnement des feuilles au contact du vent, le craquement du bois sous le pied du gibier, l'atterrissage de la cascade dans l'eau gelé seulement ça apaisait bizarrement mes peines. Je m'enfonçai donc en direction de la rivière, la tête remplis de tourments. J'avais tellement de question qui me restait sans réponse. Une révolte et Alia... Alia. Je devais épouser Alia. Dès l'instant où je l'avais vue, ses chaînes détachées, le couteau à la main, les cheveux en bataille. Je savais au fond de moi qu'elle me causerait des problèmes, je savais qu'elle était différente. Elle possédait tellement de trait de caractère à la fois que j'avais du mal à m'en sortir. Je me demandais chaque jour si je l'appréciais ou si je la détestais. Sauvage, agressive, maladroite, têtue, impatiente mais en même temps si douce, maline, et belle... magnifique même. La couleur caramel de ses cheveux vinrent adoucir mon trouble par leur image chaleureuse qui apparut à mon esprit. Je ne pouvais nier que je l'a désirais mais qui ne l'étais pas ? Vilaque l'était, oh que oui, il désirait l'a prendre pour lui. L'idée du mariage ne me paraissait pas si mauvaise finalement. Un léger craquement se fit entendre derrière moi, je me retournai précipitamment prêt à étrangler la personne qui avait interrompu mes pensées. Alia s'était crispé sous la surprise et la douleur que je causai à ses blessures. Je relâchais mon emprise là laissant reprendre son souffle à nouveau.- Excuse moi... me sentis je obligé d'ajouter.
- Ce n'est rien... elle baissa les yeux au sol gêné
Le soleil vint éclairer sa belle chevelure à travers le feuillage.
- Qu'est ce que tu fais la ? Tu n'as pas le droit d'être là normalement.
Elle leva ses yeux émeraudes vers moi, parcourant mon torse nu du regard. Ses joues prirent une couleur rougeâtre s'accordant à ses lèvres rosées . Son apparence froide était tombée et laissait apparaître devant moi une Alia timide et gêné comme je n'avais jamais vu. Je ne pus m'empêcher de la trouver magnifique à cet instant même. Des rayons de soleil se posait de pars et d'autre de son corps, ses lèvres se redressait en un sourire maladroit et ses yeux brillant d'appréhension.
- Je dois aller chercher du bois... m'informa t elle
Je m'approchai d'elle, détaillant attentivement sa personne, une divinité perdue dans un bois. Une belle fleur sauvage... je souris à ma pensée. Mes doigts effleurèrent ses cheveux pour les ramener derrière son oreille.
- Si tu deviens ma femme tu n'auras pas besoin de faire ça.
Tout son être se crispa. Elle ne s'attendait sûrement pas à ce que j'aborde le sujet. La belle servante ne dit rien baissant les yeux vers l'herbe verte qui lui frottait les pieds. Elle s'assit contre l'arbre, absorbant de sa peau blanchâtre le doux soleil de printemps.
- Si je deviens ta femme... je pourrais être enfin libre. Libre de marcher à travers le village sans avoir peur d'avoir quelques choses de mal, libre de servir quelqu'un sans avoir peur de me faire battre, libre de sourire sans avoir peur de me faire violer, libre de manger à ma faim, libre de dormir dans un vraie lit, libre de me battre... libre d'accomplir ce pourquoi je vis, chaque jour, chaque heure, chaque minutes, chaque secondes.
Je me surpris à l'admirer, une simple femme si mystérieuse, si déterminée. J'avais une part à jouer aussi dans ce monde et si me marier avec elle l'aiderai à accomplir la sienne ainsi qu'à sauver mon père de sa dette ainsi soit il. Je lui tandis ma main, les lèvres légèrement étiré en un sourire prometteur. Elle sembla hésité, légèrement méfiante mais prit ma main. Je l'aidai à se relever et l'entraîna derrière moi, à travers les chênes qui se dressaient devant nous comme pour nous indiquer le passage. Mon village s'étendit loin devant nos yeux, un spectacle pour mes prunelles ne se lasserai jamais d'admirer. Je marchai à travers les bâtis, zigzaguant d'une rue à une autre jusqu'à la grande salle qui dominait les autres maisons. Je lâchai la main d'Alia devant le pallier et de mes deux bras je poussai les grosses portes de l'entrée. Alafar sur son trône se servait un verre de vin au côté de mon père qui lui-même buvait sa coupe en un trait, en entendant le bruit les deux posèrent leurs mains sur leur épée, sur leur garde. Je repris la paume de la servante entre mes doigts et rentrai avec elle dans la pièce. Alafar fut surpris par ma venue tandis que je lisais le soulagement sur le visage de mon père. Je fis un léger signe de tête, signe de respect pour le chef.
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Yameria #wattys2019
Science Fiction- Alia... préserve ton humanité s'il te plait dans le monde où nous vivons se sera ton plus grand atout. Tu dois montrer que tu es forte grâce à ça. C'est la qu'il te craindront. L'humanité est la chose la plus dure à garder. Comment survivre sans t...