Chapitre 12

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Pendant le reste de la journée, Ruto avait décidé de faire la fête annulant toute les autres occupations et pendant qu'il dansait et buvait remplis de bonheur, je noyais mon chagrin dans l'alcool. Le soleil était déjà couché depuis un long moment quand je décidai d'aller me coucher. Mon mari dansait le sourire aux lèvres, il avait l'air bien décidé à passer une longue nuit. Je gagnai la chambre du chef rebelle, les paupières déjà lourde. Je ne pris même pas le temps de l'observer tellement j'étais fatigué. Je troquais ma robe pour une longue chemise de nuit puis m'allongeai dans le lit épuisé. J'aurais du être paniqué à l'idée de dormir dans le lit du rebelle pourtant la fatigue vint très vite et je fus accueillis rapidement au pays des rêves.

Avez-vous déjà eu le pressentiment que quelque chose de grave allait se passer ? C'est exactement mon état, je suis toute tremblotante sur le lit de Ruto, mon cœur prêt à exploser. Je suis effectivement réveillé pendant la nuit par des bruits sourds venant sûrement de la grande salle mais ces bruits n'ont rien de naturels. Je sors de la chaleur des couvertures pour trouver le froid de la nuit. Un hurlement retentit alors dans le repaire des rebelles. Je comprends alors que quelque chose ne vas pas. Je me précipite vers la commode ou Tina avait rangé mes affaires pour m'emparer d'un pantalon et de mes dagues que j'attache à ma ceinture. Des pas précipités se font entendre dans les couloirs. Il y a définitivement quelque chose qui cloche. Une forte odeur vint se faire sentir, une odeur de cramer. Chaussure au pied, je sors en trombe de la chambre du chef rebelle. Du haut des escaliers, je reste pétrifié face au spectacle qui se passe devant moi. Des flammes envahissent la grande salle. C'est alors que j'aperçois une masse de garde glais débarqués armé jusqu'au dents.

-    Alia ! Entendis Je derrière moi.

Le visage ridés de Ruto apparut devant moi. Il titubait légèrement en se tenant la jambe, je devinai qu'il était blessé. De ses yeux vitreux et de ses joues rouges je compris qu'il avait encore de l'alcool dans le sang.

-    Viens m'aider sale putain au lieu de me regarder ! S'énerva-t-il

J'avais entendu plusieurs hommes dire que Ruto avait l'alcool mauvais. J'avançai donc, craintive. Quand j'allai enfin l'atteindre, un grondement résonna . L'escalier craqua sous lui laissant le plancher rejoindre les flammes. Je reculai paniqué. Ruto était il tombé dans le feu ? Quand la secousse se calma, je me penchai au dessus du bord. Le chef rebelle se tenait d'une main au reste du sol qui n'était pas encore tombé. Il leva les yeux vers moi, suppliant.

-    Aide moi !

Pourtant je ne fis rien, je le regardai s'accrocher à sa misérable vie. Après tout, il avait tué Ian. Ne méritait il pas de mourir lui aussi ? Il criait en essayant de se remonter. La planche se fissura. Je pris donc soin de m'éloigner, d'un pas, de deux, de trois jusqu'à être suffisamment loin pour ne pas tomber. Le bois lâcha laissant le corps de mon mari s'effondrer sur le sol dans La fumer. Il était mort. Ce ne fut ni douleur ni regret qui s'empara de mon corps mais c'était du soulagement. Je me sentais plus libre que jamais. Je m'approchai du gouffre une nouvelle fois , jettant un coups d'œil vers le bas. Son bras s'était retourné dans la chute et sa tête avait violemment cogné contre la pierre, du sang s'écoulait de sa chevelure. Il était mort sur le coups. Les flammes commencèrent à ronger ses jambes quand je me retournai pour m'en aller. Aucune culpabilité. Je le souhaitais mort. Il l'était. Je courus dans les couloirs et m'arrêtai devant la pièce à coucher de Garid. Serait il triste d'apprendre la mort de son père ? Je ne pris même pas la peine de toquer, j'ouvris la porte violemment. J'observai la scène surprise, Ben et Garid dormant l'un contre l'autre les traits détendus. La tête du blondinet sur le torse de mon ami. Je n'avais pas le temps de rêvasser. J'accourus devant eux et les secouai..

-    Réveillez vous ! M'écriais je

Comment n'ont-ils pu rien entendre ? Garid sursauta et se leva d'un bond paniqué. Il ne pensait pas que j'allais les surprendre. Ne t'inquiète pas ton père n'en sera rien puisqu'il est mort. Le Brun quant à lui, frotta ses yeux de ses poings pour être sur que je sois bien réelle.

-    Alia... ce n'est pas ce que tu crois... tremblait Le blond les traits tirés par l'inquiétude.

-    Je m'en fous Garid, vraiment on a pas le temps d'en pa-

-    C'est quoi cette odeur ? S'exclama Ben bien réveillé à présent.

-    Dépêchez vous de vous barrez.

Sur ces mots je sortis de la pièce continuant mon chemin pour atteindre les chambres des servantes. Pourquoi j'avais sauvé Garid et laissé mourir Ruto ? Après tout, lui aussi avait participé à la mort de celui que j'aimais. Je rentrai dans la salle, le cœur battant. Malheureusement pour moi la pièce était vide. Mais où est donc passé Tina ? Les couloirs étaient silencieux.. Ils étaient sûrement tous sortis. L'incendie ne faisait qu'accroître. Une épaisse fumée vint me frotter les narines. J'attrapai l'ourlet de mon tee short pour couvrir mon visage laissant juste apparaître mes yeux. J'avançai a petit pas essayant d'ignorer la douleur que mes pupilles subissaient. Après quelque minute à longer les pièces je cru enfin apercevoir une silhouette. De tout l'air que j'avais dans mes poumons je criai à l'aide. La personne se retourna, malheureusement ce ne fut pas un rebelle mais un glais. Quand il me remarqua il se mit marcher à grande enjambé vers moi. Mes doigts glissèrent contre le manche d'une de mes dagues prête à dégénérer. Le jeune homme leva son épée en l'air mais quand son arme atteint le plancher j'étais déjà à genoux sur le côté. Je profitai de sa surprise pour enfoncer l'objet pointu dans son mollet. Le glais cria sous le coups de la blessure, son corps rencontra le sol. Je ne tardai pas et lui plantai mes deux lames dans son crâne. Quand je les retirai, l'ennemi fut neutralisé. C'était la première fois que je tuais vraiment quelqu'un. Enfin la deuxième puisque Ruto avait lui aussi rejoins l'au-delà. Mes mains se mirent a trembler alors que je rangeai mes armes dans ma ceinture. Je comprenais maintenant pourquoi Tarek me disait que je n'étais pas prête. J'étais prête physiquement mais pas psychologiquement. Je fus prise d'une grande culpabilité pourtant son espèce avait tué mes parents. Les paroles de Gaëlle me revint en esprit « Préserve ton humanité s'il te plait dans le monde où nous vivons ce sera ton plus grand atout. Tu dois montrer que tu es forte grâce à ça. C'est là qu'ils te craindront. » et si en tuant cet homme j'avais perdu mon humanité ? Je n'eue pas le temps de penser plus que quelque chose ou plutôt quelqu'un m'assena un violent coup sur la tète. Je rejoignis le corps au sol et alors que je me sentais partir je crue apercevoir au loin Tarek, qui me souriait. Je voulus tendre ma main pour l'atteindre mais mes paupières se fermèrent sur cette dernière image.
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Salut salut ! Je suis vraiment désolé de cet énorme retard j'ai eu des petits problèmes voilà voilà donc j'ai pas eu le temps de poster ! Voilà dites moi ce que vous en pensez.
Bisous bisous 😘

 Bisous bisous 😘

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Yameria #wattys2019Où les histoires vivent. Découvrez maintenant