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J'ai dû rester deux ou trois heures après à me déshydrater sur mon lit, à réfléchir à tout ce que je venais de lire, à ce que ça impliquait pour moi, à réaliser que je ne connaissais en fait pas grand chose de notre société finalement si injuste... à voir le monde comme il était réellement. D'un côté je ne regrette pas d'avoir pu me rendre compte de toutes ses horreurs, mais d'un autre, je me plaisais bien dans ma naïveté enfantine. Il y avait moins de problèmes, moins de réflexions, moins de désespoir. Pas de désespoir, même. Et aujourd'hui, et ce jour-là, la sombre réalité de la nature des hommes m'apparut, vile, cruelle et hideuse comme certains vont en peindre le portait de la mort. Pourtant, à côté, celle-ci est si généreuse... Elle accueille en ses grands bras quiconque en fait la demande, sans condition aucune, comme cela plaît au demandeur d'un asile éternel. Elle est le premier exemple de la charité religieuse que prônent tant d'hommes sur Terre. Un jour quelqu'un m'a dit que les gens qui se suicidaient étaient en fait trop beaux pour le monde, et que c'était sa laideur qui les assassinait, parce qu'un ange venu de la majestueuse grandeur du ciel ne pouvait survivre aussi bas sans se couper les ailes... et se rompre le cou.

LA NOUVELLE A CHUTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant