LA NOUVELLE A CHUTE

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Vue d'en haut, l'humanité doit être si insignifiante ! Petite, comme le nombre de personnes qui souffrent comme moi et qui s'en sortent. Minuscule, comme sa bonté et sa grandeur d'esprit. Ridicule, comme ses gentillesses hypocrites. Et détestable, comme elle l'est réellement.

Je me lève et m'approche un peu du bord. Le fond semble si loin... J'imagine être dans le ciel et y observer d'ici les hommes, dans toutes leurs difformités et leurs bassesses. Puis je vois cet abysse sans fin vêtu des grandes couleurs sombres de la Sauveuse d'âmes. Le voici devenu si attirant... Mes pieds sont arrivés ici au milieu de la nuit. Celle-ci s'en est allée rejoindre les chanceux de l'autre bout de la planète ; mais je sais que je la retrouverai bientôt ; elle m'attend avec son amie sous mes pieds.

Il y a des années, ma grand-mère m'avait confié que les étoiles qu'on peut admirer dès la venue de la Lune étaient les gens qui étaient montés au ciel. Enthousiaste, j'avais acquiescé et avais aimé chaque soir les astres, sachant qu'il s'agissait de mes ancêtres. Je leur parlais, quelques fois, un grand sourire aux lèvres, et ils me donnaient toujours les réponses que j'attendais. Je veux être pour toujours le guide d'Elio, la lumière qui éclairera son chemin quand il est perdu, son soutien comme il est le mien. Je donnerais ma vie par amour, je vais donner ma vie pour mon amour.