Tout ça me sortit de la tête quand je revis Elio le lendemain. Nous nous accueillîmes avec de beaux sourires et entrâmes directement dans notre bulle. Qu'est-ce que je l'aime, c'est incroyable, heureusement qu'on s'est trouvés.
Une semaine passa tranquillement. Lila nous ignorait, mais c'était bien la seule vraie différence pour nous. Même Orlanne continuait à nous provoquer dans le vide. Qu'on nous fixe quand on marche côte à côte dans les couloirs de l'établissement, personnellement, je m'en fichait complètement.
Mais, le samedi, Elio m'appela en pleurs pour me raconter ce que venait de lui hurler sa mère à mon propos, à notre propos. J'ai tout écouté, j'ai tout subi à mon tour, mais à la fin, Elio allait mieux. C'était le principal. Il y avait un sourire dans sa voix quand il a raccroché, un petit rayon de soleil dans ce ciel qui s'assombrissait un peu plus chaque jour même si je refusais de le voir. C'est vrai que c'est toujours mieux de se voiler la face pour ne pas apercevoir les nuages orageux qui arrivent toujours plus vite. Mais la lâcheté est loin d'être une qualité admirable. Aussi, dès que mon téléphone fut éteint, je m'allongeai sur mon lit et fixai mon plafond d'un blanc aussi immaculé que les ailes d'un ange. Puis les larmes virent couler à flots sur mes joues. Je ne pu m'empêcher de retourner sur les forums que j'avais trouvé le week-end précédent ; je pris mon temps, y passai toute la nuit ; je lu tout, compris tout. Et quel mal cela faisait, de voir toutes choses-là qui nous sont indirectement adressées en tombant par hasard dessus ! L'eau qui chutait de mes yeux ne semblait pas vouloir s'arrêter de tomber.

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LA NOUVELLE A CHUTE
NouvellesElio, Elio, Elio. Je n'ai plus qu'un seul nom à la bouche. Et à cet instant pourtant décisif, je ne pense encore qu'à lui. Elio, je t'aime.