Chapitre 2.

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Chère correspondante.

Merci pour ta lettre, et pour te répondre, oui, en Angleterre aussi, nous faisons des dictées, mais je déteste ça. Moi non plus je ne suis pas très bon en orthographe, en vérité, je suis dyslexique. Ma mère me lit tes lettres car tout seul je mettrais une nuit entière rien qu'en essayant de lire une phrase. Tu ne te moque pas de moi hein ? Sinon, je ne te dis pas à quoi je ressemble puisse que de toute manière tu me verras en personne bientôt. J'ai hâte d'ailleurs.

Thomas.

Aujourd'hui c'est le grand jour, je vais rencontrer mon correspondant anglais et il va passer deux mois à la maison. J'ai fait ma chambre de fond en comble. Passer l'aspirateur, fait les poussières, changer les draps de mon lit car j'imagine qu'en plus il va prendre mon lit. Et je dormirait sur le matelas gonflable. Et je suis officiellement déprimée.
 
Je rejoins ensuite mes parents qui étaient prêts à partir.

- On y va Camille ? Demanda ma mère.

- Oui, dis-je. Peu convaincue.

- Cache ta joie ! Ria mon père.

Pendant le trajet en voiture j'écoutais un peu de musique avec mon baladeur. Arrivés à l'Eurostar de Paris, nous décidons d'attendre sur le quais.

- Le voilà ! Indiqua ma mère et en effet, l'instant plus tard, un train s'arrêta. Les portes s'ouvrir et des centaines de personnes sortirent tous en même temps. Il y avait une foule incroyable et je devais limite tenir la main de mon père pour pas me laisser emporter par la foule.

- Comment veux-tu repérer qui que ce soit parmi cette foule de monde ? Demandai-je.

Au même instant, je senti quelqu'un me tapoter le dos, je me retourna donc.

Je vis alors le garçon le plus beau que j'ai jamais vu, même dans ma classe, même dans mon école... Ou dans ma ville. Ses cheveux étaient blonds vénitiens alors que ses yeux étaient marron foncé.

- Camille ? Demanda-t-il, avec un accent anglais.

- Oui ?

-  Je suis Thomas, le correspondant ! Dit-il en anglais.

- Oh... C'est toi ? Réponds-je.

Il salut poliment mes parents.

- Mais... Tu as pris le train tout seul ? Lui demandai-je.

- J'ai treize ans tu sais, pas sept, dit-il de sa jolie voix.

- On y va les enfants ? Dit ma mère. Mon père proposa à Thomas de porter sa valise et il accepta, nous sortons alors de la gare. Alors que mon père rangeait la valise dans le coffre nous nous asseyions l'un à côté de l'autre à l'arrière. C'était la première fois que Thomas venait en France apparemment, car il avait le visage collé à la vitre et il regardait le paysage défiler avec admiration. Et lorsqu'on passa devant l'arc de triomphe, il poussa un "ouah" qui était je l'avoue, trop adorable. Il faisait vraiment pas treize ans. Il faisait tellement plus jeune. Mon père arrêta la voiture.

- Mettez-vous devant je vais vous prendre en photo, dit-il.

Nous nous exécutions. Nous plaçant tous les deux devant l'arc de triomphe, mon père sortit son appareil photo.

- Et on sourit, dit-il.

La photo prise, nous remontons dans la voiture.

Lorsque nous rentrons à la maison je fis une petite visite guidée rapide à Thomas, lui montrant la cuisine le salon ainsi que la salle de bain et fini par ma chambre. Il posa sa valise sur le lit et commença à arpenter la pièce.

Le correspondant anglais. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant