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Tout était parti en vrille le 8 juin. Quand certains se réjouissent des vacances proches pendant que d'autres désespèrent des examens qui arrivent bientôt. Rien de tout ça ne la tracassait. Elle ne pensait qu'à lui. Lui, Lui, toujours Lui. Après tout, il y a toujours un "lui".

C'est comme ça de partout. Dans les livres, les films, les chansons.

Elle a eu une vie banale, alors pas étonnant que son histoire se résume à une histoire banale de "Lui". Lui, il n'était pas là justement. Personne ne sait où il est, Lui non plus d'ailleurs, il ne sait pas. Le 7 juin quand il est parti, il devait revenir. Il lui avait chuchoté un "à demain" face à ses lèvres et elle avait acquiescé.

Puis le 8 juin, plus rien. Plus de Lui. Alors elle est allée à la mer. Elle avait traversé l'immeuble, elle s'était posée devant les vagues. Les vagues venaient et repartaient. Elle entendait les mouettes, mais pas sa voix qui lui disait qu'il était là, finalement. Le temps paraissait long interminable, comme si cette journée ne pouvait s'arrêter.

Le sable dans les cheveux, le soleil décidait de se baisser pour se baigner dans l'océan. Elle aurait dû admirer le coucher de soleil jusqu'à que la nuit vienne, comme dans les histoires d'amour. Mais sa mère l'a appelé, elle devait rentrer. Cela faisait 31 minutes qu'elle était partie, mais pour elle cela avait duré des heures.

Les vagues s'en sont alléOù les histoires vivent. Découvrez maintenant