Chapitre treize.

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Je monte les marches tant bien que mal, mon corps est comme engourdi par la fatigue et mes tourments. Alors mon partenaire me laisse prendre appui sur lui afin de rejoindre l'appartement de mes parents un peu plus rapidement.

Il pose à peine une main sur la poignée de la porte d'entrée que celle-ci s'ouvre de toute volée. Je lève les yeux vers la personne qui se trouve dans l'encadrement de la porte. Il en apparaît ma mère, les yeux rouges et remplis de larmes. Nos regards se croisent et l'incompréhension règne dans son regard, alors je lui lance un léger sourire avant qu'elle nous laisse passer, afin que mon partenaire et moi rentrions dans l'appartement.

Anthony m'amène dans ma chambre et m'aide à m'installer dans mon lit. À peine ai-je posé ma tête sur mon oreiller que le sommeil s'empare de moi, me laissant m'évader sans repenser à ce qu'il vient de se passer.

J'ouvre les yeux avec un peu de mal, la nuit a été ponctuée de nombreux cauchemars et souvenirs. Je regarde à côté de moi et vois Anthony, le visage tourné vers moi et les yeux clos. Je sens sa respiration caresser mon visage. Je reste quelques longues minutes à le regarder, trait par trait, j'admire la douceur de son visage.

Je décide de me lever et me dirige vers la porte de la chambre sur la pointe des pieds de peur de réveiller mon partenaire. Je sors enfin de la chambre et tombe nez à nez avec mon père. Ce dernier me regarde d'un air surpris et interrogateur. Alors je lui lance un léger sourire et finis par baisser les yeux, je sens le sang me monter aux joues alors je vais me réfugier dans ma chambre afin d'échapper à cette situation gênante.

Suite à cela, je n'ai pas osé me présenter dans la cuisine alors j'ai pris mes vêtements et suis allée prendre ma douche. Durant cette dernière, un nœud dans mon ventre est apparu avec une centaine de questions à la minute

Je sors de la salle de bain et retourne dans ma chambre afin de déposer mes affaires de toilettes. Avant de sortir de ma chambre, je prendre une grande inspiration et ouvre la porte. Je me dirige vers la cuisine à reculons, ne voulant pas répondre aux questions de mon père.

Mais en m'avançant vers le salon qui est mitoyen à la cuisine, j'entends la voix de mon père. Je m'approche doucement afin de ne pas me faire remarquer, je fais un pas en arrière dès que je vois mon partenaire de face et mon père de dos. J'avance de nouveau pour me coller au mur et tends l'oreille.

- Je vous promets qu'il ne s'est rien passer monsieur. Nous avons juste dormi !

- À d'autres jeunes hommes, moi aussi, j'ai été jeune. Mais vous ne vous rendez pas compte de vos actes ?

- Je viens de vous dire qu'il ne s'est rien passé.

- Vous avez comme profitez d'elle. Elle est faible, elle n'a plus conscience de ces actes. Vous la côtoyez tous les jours comment ne pas s'en rendre compte ?!

- Excusez-moi, mais vous à côté de la plaque.

Je prends une grande inspiration, mon père n'est pas le genre d'homme à aimer se faire contredire.

- Pardon ?

- Votre fille n'a plus cinq ans, ce n'est plus une enfant que l'on doit protéger. J'ai très bien vu quand je l'ai connu qu'elle n'allait pas bien, mais j'ai tout fait pour qu'elle aille mieux et je pense qu'aujourd'hui c'est le cas, elle va mieux. Je sais que vous voulez la protéger après ce qu'elle a vécu, je le comprends. Mais moi, je ne veux que son bonheur, donc ne vous en faites pas.

Un silence s'installe. Malheureusement, je ne peux voir le visage de mon père mon père qui, normalement, m'aide à traduire grâce à son regard son regard ou ses très de visage ses émotions.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 11, 2018 ⏰

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