Chapitre quatre.

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Mon réveil est des plus agréables, le soleil me caresse le visage et mon corps est recouvert d'une multitude de couvertures. Cette sensation de bien-être est provoquée aussi par ce lit confortable et cette chaleur qui règne dans la pièce. Après quelques minutes à profiter de ce confort, j'ouvre les yeux. À ma grande surprise, je ne me trouve pas chez moi. La chambre dans laquelle je suis m'est inconnue. Je me retourne dans le lit et la place à côté de moi est vide. Mais où suis-je ?

Le radio-réveil qui est sur la table de chevet de mon partenaire de lit pour le moment inconnu indique huit heures. Affolée, je me lève précipitamment et sors de la chambre ne sachant pas où je suis ni où je vais.

Je me guide grâce à une odeur de brioche qui a pris possession du couloir. Je me retrouve alors dans une cuisine et, avec un homme qui m'est familier plongé dans le réfrigérateur.

- Antho ?

Il tend le bras, sort deux œufs et me salut.

- Bonjour ! Alors, prêtes pour le prime ?

Je suis totalement confuse. Je ne comprends pas où je suis et qu'est-ce que je fais là, mais lui ne semble pas du tout perturbé et s'affaire à ses occupations.

- Où sommes-nous ?

Il se retourne de nouveau vers moi. Et s'approche de la table qui se trouve au milieu de la pièce. Il tire l'une des deux chaises qui se trouve autour et me fait un geste de la main pour que je prenne place. Je m'assois sans me poser réellement de question sur ses attentions.

Il retourne ensuite près de la cuisinière et mets les deux œufs dans l'eau portée à ébullition. Puis il vient s'asseoir près de moi.

- Pourquoi tu as un air aussi grave ? J'ai fait une connerie ? Si j'ai parlé dans mon sommeil, je m'en excuse hein... D'ailleurs, c'est bien avec toi que j'ai partagé le lit ?

- Oulala... Trop de questions en même temps ! Alors pour commencer, je te présente chez-moi, et oui, tu as dormi avec moi, j'espère que ça ne te dérange pas, mais le sol ne me tentait pas trop.

Je me souviens alors de cette nuit au bord du pont, et qu'il est venu me chercher.

- Merci d'être venu... Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de sortir à une heure aussi tardive et une veille de prime.

- Tu avais besoin de prendre l'air, je pense. Tu as passé une semaine éprouvante moralement. C'est normal de devoir lâcher prise.

Il se lève et part surveiller la nourriture qui chauffe sur la plaque de cuisson.

Une semaine éprouvante. Je n'aurai pas dit mieux, ce fut une véritable épreuve pour moi-même. À chaque fois que je fais cette chorégraphie les émotions ressortent, avec toujours la même intensité. Ce qu'il fait que j'ai passé la semaine à pleurer, que ce soit en salle d'entraînement dans les bras d'Anthony ou même dans mon lit le soir quand je repense à lui et moi.

Nous finissons de prendre notre petit déjeuner vers huit heures trente. Anthony me propose alors de prendre une douche que j'accepte volontiers. Avant de nous rendre au studio 217 nous passons chez moi pour que je récupère quelques affaires.

Je regarde l'horloge posée près de mon miroir, vingt heures moins cinq. On termine de me maquiller et coiffer, je n'ai plus qu'à enfiler ma tenue de contemporain. On frappe à la porte, je regarde le reflet dans le miroir pour apercevoir la tête de la personne qui va entrer.

- J'ai vraiment la plus belle des danseuses de cette émission dit donc !

Je soupire ne comprenant pas pourquoi cet élan de gentillesse alors qu'il préfère me taquiner tout le temps en se moquant de moi.

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