𝐥𝐨𝐯𝐞 𝐥𝐢𝐞 ᵏⁿʲ

twenty six.

PDV KARA

— Kara...

Il inspire, il semble tenter de rester calme. Monte dans cette voiture. Je ne sais pas quoi faire.

Je veux fuir.
Je veux rester.

J'avais prit ma résolution, pourquoi il vient tout foutre en l'air ?! Je ne tente même pas de retenir mes larmes.

— Namjoon, laisse moi !

Je suis sûre que j'ai l'air particulièrement lamentable. À crier, de tous mes poumons, au milieu de l'allée, le tout accompagné de larmes.

— Je ne peux pas.
— Tu te fous de moi ?! Laisse moi merde !

Je tente par tous les moyens de protéger mon cœur. Je veux que ce soit mon seul objectif. Laisse moi fuir, laisse moi échapper à tout ça, laisse moi me reconstruire, loin. Loin de toi.

— Écoute, juste ne pars pas.

Il semble au bord du débordement aussi. Tandis que tout mon être se fissure.

— Tout le monde part un jour, mais toi, t'as pas le droit. Plus maintenant.

C'est sur cette phrase que tout en moi semble se briser, tel une vitre que l'on aurait traversé. En million de petits morceau de verre. Ils s'éparpillent partout. Partout autour de moi, m'empêchant le moindre mouvement. Chaque chemin me semble tranchant, je n'ose y poser mon pied.

Vais-je me couper ?
Vais-je les écraser et ne rien sentir ?

— Pourquoi ? Pourquoi tu ne me laisses pas tranquille, à terre?

Je ne crie plus, je lutte juste. La lutte que je traîne depuis des mois.

L'aimer et risquer de souffrir ?
Le fuir et tenter d'aller mieux ?
Bonheur éphémère ?
Souffrance éphémère ?
Est ce que j'en suis même capable ?
Capable de m'autoriser à l'aimer ?
Capable de m'éloigner de lui ?

— Bien sûr que non tu n'es pas à terre. Tu es plus forte que ça. répondit-il calmement.

Je ne le comprend pas.
Je ne comprend rien.
Pourquoi est-ce si compliqué ?!
Pourquoi je suis seule ?!

Je sais ce que je dois faire. Je ne suis pas seule.
Je rassemble mes peurs, mon courage, et crie :

— Alors embrasse moi !

Il me regarde sans comprendre, je continue.

— Barres toi ou embrasse moi !

Il me dévisage, sa bouche s'ouvrant légèrement, il lève les yeux au ciel et passe la main dans ses cheveux bruns.

J'attends.
Les secondes passent.
Inlassablement.
Elles semblent interminables.
Les secondes se transforment en minute.

Tant bien que mal, je ravale la boule qui me barre la gorge.

— Très bien.

J'ouvre ma portière de voiture, tandis qu'il s'éloigne. Naturellement ma tête bascule en arrière, mes yeux fixent le plafond. Je laisse toutes les larmes retenues quitter mon corps, je me mors la lèvre, dans le seul but de m'empêcher de hurler. Hurler ma peine, mon désespoir, ma colère.

Je ne sens plus mes membres, je ne me sens même plus dense, compacte. J'ai l'impression de m'éparpiller, dans le ciel, dans l'herbe, dans les voitures, dans les arbres. Mon corps semble réellement être devenue des morceaux de verre. Des morceaux de glace, si fins, si froids.