Chapitre 32

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Pour les 5 ans des BTS, il fallait que je sorte un chapitre, c'était obligé ! ^.^

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Je m'approche pour savoir ce qui ne va pas et saisis une bribe de conversation :

« Oui maman, t'inquiète, c'est pas facile tous les jours mais c'est rien... Non vraiment, je vais bien, c'est juste de t'entendre qui... Mais non enfin, je te jure que ça va. »

Ses phrases sont coupées par ses sanglots et quand je pose ma main sur son épaule pour qu'il remarque ma présence, accroupie à ses côtés, il sursaute et tourne son visage vers moi. Si aucune larme n'a coulé sur son visage, ses yeux cependant sont brillants et je me doute qu'il essaie de retenir sa peine.

« Tu peux me laisser s'il te plaît ? » me demande-t-il avec douceur en posant sa main sur son portable pour que sa mère n'entende rien.

J'acquiesce et m'éloigne ; il a raison, ce ne sont pas mes affaires. Et pourtant, j'ai un douloureux pincement au cœur à le voir dans cet état, et je pense immédiatement à ma mère. Si je la voyais aussi peu que les garçons doivent voir leur parents, j'imagine que moi aussi il m'arriverait de craquer. Plongée dans mes pensées, je remarque à peine Hoseok venir à ma rencontre.

« Alors, fais-moi voir un peu tes yeux. »

Je lève mon visage vers lui et essaie de lui sourire, mais mes songes m'empêchent d'avoir l'air sincère.

« C'est plutôt joli ces yeux vairons, sourit-il, alors pourquoi tu as cette mine toute triste ? Tu t'es quand même fait disputer ?

- Non, hésité-je sans savoir si je devais lui en parler. C'est pas ça...

- Qu'est-ce qu'il y a ? »

Il a l'air sérieux tout à coup et ça m'intimide un peu. Après tout, ça concerne seulement Jungkook, je ne peux pas aller tout raconter comme ça à Hoseok, mais d'un autre côté, je me dis qu'il pourra peut-être trouver les mots pour lui remonter le moral. J'entortille mes doigts les uns dans les autres et baisse les yeux, les lèvres entrouvertes comme si je voulais parler sans en être capable. Mes pieds grattent l'herbe sous eux, et je dois avoir l'air absolument ridicule comme ça à ne pas savoir quoi faire ni quoi dire.

« En fait, je ne sais pas trop, c'est pas à propos de moi, bafouillé-je sans réussir à lui avouer.

- Écoute Charlie, je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais si tu veux que ça reste entre nous je peux te jurer que je n'en parlerai à personne. Fais-moi confiance. »

J'hésite quelques secondes de plus. Jungkook risque de ne pas apprécier, mais je préfère me dire qu'au moins, j'ai essayé de faire quelque chose, alors je lui explique tout. Hoseok soupire, l'air attristé.

« C'est dur d'être loin de sa famille, me confie-t-il, on a tous des moments où on craque, surtout Jungkook qui a commencé sa carrière très jeune. Il n'a jamais vraiment eu une adolescence normale, on l'a poussé à devenir un jeune homme alors même qu'il n'était finalement encore qu'un enfant. C'est dur d'essayer d'être quelqu'un d'autre, et s'il faut avouer que malgré tout, il gère ça plutôt bien, il y a toujours des moments plus difficiles que d'autres. Viens, on devrait aller lui tenir compagnie.

- Mais... Il m'a fait comprendre qu'il voulait rester seul, dis-je.

- Personne n'aime être seul trop longtemps. Il doit avoir terminé son appel. »

Hoseok ne me laisse pas répliquer et empoigne ma main, me tirant jusqu'à l'endroit d'où je viens sans que je témoigne de la moindre résistance. Il est passé où le « je peux te jurer que je n'en parlerai à personne », sans rire ? Et merde, je suis sûre que ça ne va pas plaire à Kookie...

SongwriterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant