Vendredi 22 décembre

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15h13, dans ma chambre

Je suis en appel vidéo avec Manon. Je lui ai raconté ce qu'il s'est passé avec Thomas mardi dernier. Elle est aux anges.

- Vous êtes trop chou ! Et je suis tellement content pour toi ! s'écrie-t-elle.

- Détends-toi, Manon, dis-je en riant. Rien est encore fait.

- Comment ça "rien est encore fait" !? Il t'a embrassé !

- Mais il répond pas à mes messages depuis.

- Peut-être qu'il a peur ! Qui sait ? Sous ses apparence de gros dur se dissimule peut-être une âme sensible, me répond-elle avec un pointe de moquerie dans la voix.

- Je ne sais pas. Peut-être devrais-je l'appeler... Qu'en penses-tu ?  lui demandé-je.

- Pas aujourd'hui. Mais demain tu pourrais essayer.

- Oki ! Bon je vais te laisser : ma mère voudrais qu'on sorte un peu.

- Pas de soucis ! Bisous ! À plus !

- Ciao !


23h49, dans ma chambre

Je somnole depuis un moment déjà quand mon téléphone sonne. C'est un message, un message de Thomas :

- Désolé de pas t'avoir répondu plus tôt : j'avais pas mon téléphone sur moi...

- Ah okay. Pas de soucis ! Ça m'arrive tout le temps... ;-)

- Tu voulais quelque chose en particulier ?

- Je voulais simplement prendre de tes nouvelles et savoir si on pouvait se revoir pendant les vacances.

Je ne reçois pas de message pendant vingt minutes, au bas mot. Finalement, il répond :

- Euh... Je sais pas si c'est une bonne idée qu'on se voit...

- Ah. D'accord. Pourquoi ça ? m'offusqué-je

- Ne fais pas comme si rien ne s'était passé l'autre jour... me reproche-t-il.

- Je suis conscient de ce qu'il s'est passé, mais je ne vois pas où est le problème, réponds-je.

Je guette une réponse de Thomas pendant près d'une heure, avant de succomber à la douce étreinte de Morphé.

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