Dimanche 14 janvier

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9h56, dans la salle de bain

Je sors tout juste de la douche, quand je me rend compte que je n'ai pas pris de vêtements pour m'habiller. Thomas dort encore et ma mère est partie en courses. Je change mon drap de bain en toge, afin de cacher mon ventre autant que mes parties intimes. Le tissue s'arrête cependant un peu au dessus de mes cuisses. Espérons que Thomas soit bien assoupi.

Je me glisse tel une ombre hors de la salle de bain. Mon objectif : me faufiler jusque mon placard, dans ma chambre, sans faire de bruit. À pas de loup, je progresse dans mon antre en jetant, de temps en temps, un regard inquiet vers le lit mezzanine, où Thomas semble dormir profondément. J'atteins enfin ma penderie et commence à farfouiller. Je sens soudain un souffle dans ma nuque. Je me fige, transi par la peur. Puis une main se glisse furtivement sous la serviette pour caresser mon maigre torse. Cette sensation, bien qu'agréable me met mal à l'aise. Une autre main se pose délicatement sur ma cuisse dénudée. "Non" murmuré-je. La présence disparait aussitôt. Thomas s'affale alors sur le canapé et détourne les yeux le temps que je me change. Il ne semble pas contrarié, ni même frustré. 

Une fois vêtu d'un short léger et d'un t-shirt un peu trop grand, je me précipite sur ses genoux et dépose plusieurs baisers sur ses lèvres et son cou. Il me les rend volontiers avant de me faire basculer en position allongée pour m'embrasser langoureusement : je ne m'en lasserai jamais. Cela dure plusieurs minutes.

Alors, se redressant, il murmure : "Désolé pour tout à l'heure...". Je lui lance alors un regard doux pour lui signifier que je ne lui en veux aucunement. Il me sourit et se lève. "Je vais prendre ma douche !" lance-t-il en me saluant de la main.

10h40, dans ma chambre

Voilà un moment que Thomas est dans la douche : il en prend du temps ! Soudain, je me rends compte que lui non plus n'a pas prévu de vêtements pour s'habiller après. Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Je m'empare alors de fringues propres dans sa valise et me dirige vers la salle de bain. L'eau coule encore. Je frappe, mais personne ne répond. Nouvelle tentative, toujours rien : il doit être en train de se laver les cheveux. J'hésite un moment et décide finalement d'entrer. Heureusement, il n'a pas fermé le verrou. Je dépose ses vêtements sur le rebord du lavabo et m'empresse de sortir.

Avant que je ne passe la porte, une voix s'élève, un chant. J'ignorais que Thomas possédait un tel talent pour la chanson. Sa voix douce et harmonieuse attire mon attention. Je me tourne dans sa direction avant de me souvenir qu'il est nu. Je sens mes joues rougir et détourne immédiatement le regarde dans l'autre direction. Le fait de le savoir si près de moi, sans un seul vêtement fait naître en moi des fantasmes inavoués qui n'avait jamais fleurit dans mon esprit avant ce jour : je me sens presque coupable de l'avoir arrêté dans son élan un peu plutôt dans la matinée. Assailli par d'étranges pensées autant perverses que sensuelles, je quitte la pièce sans un bruit et retourne dans ma chambre où un livre m'attend.

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