Chapitre 2

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Après les cours, Jade et Kelly m'entraîne par le bras dans les couloirs du collège, vides. Jade prend la photo de Ludo que j'ai emporté ce matin avec moi comme porte-bonheur, et me dit :

"- Ca, c'est pour nous avoir volé notre meilleure amie ! et elle jette le cadre de la photo avec violence et l'écrase.

- A-Arrête ça ! Je t'en prie ! je lui demande, en espérant qu'il ne soit pas cassé. Mais c'était trop tard.

- Ah ah, si tu veux, sale victime ! sur ces mots, elle s'en va en riant.

Je regarde les éclats de verre du cadre partout sur le sol. Ce cadre, on l'avait créé tout les deux spécialement pour cette photo... pour moi, c'est comme si Ludo était mort une deuxième fois, quand je vois ce cadre brisé.

Je ne pernds même pas la peine de ramasser la photo et je m'en vais en pleurant. J'entends une voix qui me dis "Attends !" mais je ne m'arrête pas. J'ai peur qu'il m'arrive encore une merde.

*C'était Léa qui avait appelé Camille. Voyant le cadre brisé gisant au sol, elle le répare très vite, car elle est habituée à réparer tout un tas de choses avec ses 5 petits frères et soeurs.*

Je cours comme si c'était après ma vie, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que mon destin m'appelle. Quand tout à coup, une voiture me renverse. Je tombe et je peux sentir les roues qui roulent sur moi, et une voix qui me crie :

"CAMILLE !" Est-ce que je suis morte ? me demandais-je en une fraction de seconde. Puis après, plus rien. Le trou noir. * Léa avait réparé à la vitesse de la lumière le cadre. Après être sortie du collège, elle a courut pour ratrapper Camille, mais elle arrive pile au moment où elle se fait écraser.

Elle appelle les urgences et Camille est envoyé à l'hôpital.*

Quand je me réveille, je suis dans un lit d'hôpital. Pourquoi ? Je n'en sais rien du tout. Tout ce que je sais, c'est que j'ai très mal aux jambes. J'ai aussi un peu de sang près de mes lèvres. Je regarde mes jambes, et je les voit sanglantes. J'ai l'impression d'être dans un film d'horreur.Je vérifie que je peux les bouger, au cas où j'aurai la colonne vertébrale cassée. Ouf, je peux toujours en bouger une, bien que ça me fasse mal. Par contre je crois que mon autre jambe est cassée...

Quand l'infirmière entre, je lui demande pourquoi je suis là.

"- Pourquoi suis-je là ? Que s'est-il passé ?

- Vous vous êtes fait renversé par une voiture, qui ne semblait ne pas vous avoir vu et vous a écrasé.

- Ce qui explique pourquoi mes jambes sont toutes sanguinolentes...

- Mais en fait, où sont vos parents ? Nous avons essayé des les joindre plusieurs fois, mais sans succès.

- Ils sont à leur boulot. je marmonne à la suite de cette phrase "De toute façon ils s'en foutent de moi..."

Mais en fait, je me demande qui a prévenu les urgences que je me suis faite renversé par une voiture ? Avant de tomber dans le coma, je me souviens vaguement d'avoir entendu une voix qui m'appelait, mais je n'ai pas reconnu cette voix...

Quand je sors de l'hôpital, je peux à peine marcher tellement j'ai mal. Heureusement, j'ai des béquilles, car j'ai une jambe qui a moins pris de dégâts que l'autre. Je rentre chez moi et, à ma grande surprise, mes parents m'y attendent. Ils n'ont pas l'air de s'être inquiètés pour moi, mais plutôt d'être fâché...

"- Non mais tu pourrais pas faire plus attention ?! Nous t'avons dit mille fois de regarder autour de toi avant de traverser ! me dit mon père, hors de lui. Je réponds, comme si je n'avais rien entendu :

- Pourquoi n'êtes vous pas venu me voir à l'hôpital ?

- Parce que tu crois qu'on a que ça à faire, peut-être ?! répond ma mère sur le même ton que mon père. Je marmonne :

- De toute façon il n'y a que votre travail qui compte... mais malheureusement, mes parents m'ont entendu :

- Chaque fois qu'on est là, tu nous rabache la même chose ! Je croyais que tu étais assez mature pour comprendre que c'est pour avoir une belle vie plus tard, non ? me dit mon père. Je m'enrage :

- Mais enfin ON A la belle vie ! On part en vacances l'été, l'hiver, on a une piscine, une villa, que voulez-vous de plus ?!

- Bah tu vois, tu nous vois pendant les vacances... me dit ma mère, croyant que la conversation est terminée.

- Non, même pas ! même en vacances, vous travaillez !

- Mais en fin qu'est-ce que tu as, Camille ? D'abord tu te jettes sous les roues d'une voitures,

ensuite tu nous engueule parce qu'on est jamais là...

- Ce qu'il ya ? Vous voulez savoir ce qu'il y a ?

- Oui ! disent en choeur mon père et ma mère.

- Il ya que Ludo est mort ! Voilà ce qu'il ya !

Mes parents restent muets, quelques secondes. Pis ils ajoutent :

- Oh,on est désolés de t'avoir autant engueulé...

- Je m'en fiche de vos excuses ! Je préfèrerais même avoir des parents qui m'engueulent tout le temps et qui sont là pour moi que des parents qui m'engueulent une fois par mois et qui ne sont jamais là pour moi ! JE VOUS DÉTESTE ! sur ces mots, je monte en tapant des pieds, même si ça me fait mal.

Ce jour où tout a basculéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant