Chapitre 10

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"- Eh bien oui, je m'en vais, sauf que je ne reviendrai pas ! dit mon père.

- Quoi ? Comment ça ? s'étonne ma mère.

Il ne répond pas. Il ouvre la porte de la maison et va dehors.

- Pierre, qu'est-ce que tu fais ?! dit ma mère tout en le suivant.

- Ça ne se voit pas ? dit mon père en s'engouffrant dans la voiture.

- Ne t'en va pas ! Reste là !" mais c'est trop tard. Il s'en va de la maison.

Elle se met à genoux.

"- Maman... tout va bien ?

- NON, tout va pas bien ! Et si tu veux savoir, oui, on t'a adopté, et alors ?! Et monte dans ta chambre, tu es punie ! dit-elle, énervé.

Je crois que ce n'est pas la peine continuer la conversation.

- Oh et puis tu sais quoi ? Moi aussi je m'en vais !

- Quoi ? Mais non ! MAMAN !"

Mais c'était déjà trop tard. Elle est parti avec la voiture familiale.

Me voilà toute seule, comme une conne, dans cette grande maison. Je monte dans ma chambre.

Je regarde par la fenêtre. Une larme coule sur ma joue. Puis une autre, puis en autre. Jusqu'à ce que je me mette à genoux et pleurs des torrents.

Je me sens coupable. Tout ça, c'est de ma faute. Si je ne leur avait jamais dit que j'étais lesbienne, rien de tout cela ne serait arrivé.

J'ai besoin de quelqu'un. De Ludovic, de mon frère, ou même de Léa !

Je regarde encore une fois par la fenêtre. Je regarde le toit, puis le sol. (remarque de l'auteur : quand on ouvre sa fenêtre, on peut aller sur le toit, c'est pour ça elle peut regarder le toit).

Et si je le faisait ? Et si je quittais ce monde ?

J'écris une lettre :

"Chers parents, chers proches, je mets fin à mes jours parce que je n'en peux plus. Tout d'abord mon père qui est homophobe, puis en suite mes parents qui s'en vont de la maison. 

Sans oublier la mort de mon frère et de Ludovic. Puis sans oublier non plus le fait que tout le monde se moque de moi et Léa au collège. Bref, tout va mal.

Je suis obligée de le faire, je suis désolée."


Je vais sur le toit. Je m'apprête à sauter, quand je me dis qu'il faut que j'appelle Léa, pour lui dire au revoir.

"- Bip, bip... Allô, Camille ?

- Léa, c'était pour te dire que...

- Pourquoi tu renifles ? On dirait que tu as pleuré ?

- Oui, j'ai pleuré. Je t'appelles pour te dire que je m'apprête à mettre fin à mes jours...

- QUOI ? T'es sérieuse là ?

- Oui.

- Non fais pas ça ! S'il te plaît NE FAIS PAS CA !

- Je suis désolée, adieu, je t'aime.

- J'arrive, s'il te plaît ne fais pas bêtises !"

Puis je raccroche.

Je ne sais plus quoi faire. Et si j'écoutais Léa ? Mais si je me suicide je pourrais rejoindre Ludo... puis, ma vie est tellement pourrit.

C'est décidé, je quitte ce monde !

Je saute. J'ai l'impression que la chute durt une éternité. Je vois toute ma vie défiler devant moi. 

Ce jour où tout a basculéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant