Chapitre 3

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Ce matin en quand je suis entré dans la cours du collège, Léa me faisait signe de la suivre dans la cours de derrière. Je l'ai donc suivi. Je la voyait tout sourire, semblant cacher quelque chose derrière son dos. Elle entame la conversation :

"- Hier, je ne sais pas si tu m'as entendu, mais j'ai essayé de te retenir. J'ai vu le cadre brisé au sol, et...

- Et ?

- Je l'ai réparé. dit-elle avec un sourire timide.

- Oh... merci ! Tu ne sais pas à quel point ce cadre compte pour moi. Merci beaucoup, c'est sympa de ta part. dis-je, ne sachant pas trop comment réagir.


                                                                         Quelques mois plus tard

*Léa et Camille commençait à devenir ami. Un jour, Léa et Camille se parle dans la cours de récré de derrière...*

Je voyais Léa rougir. Bizarre, je n'ai rien dit de particulier ? D'habitude, c'est toujours elle qui lance la conversation, mais là, rien. Je devrais peut-être apprendre à commencer une conversation, moi aussi, pour éviter ce genre de malaise ?

On se regardait, ne sachant trop quoi dire, un peu gênées. Sa tête s'approche de moi. Je sentais dans son regard de la gêne, et en même temps, je sentais aussi ce qu'elle voulait faire. 

Mais, bizarrement, je ne me recule pas, comme j'aurai fait avec n'importe qui

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Mais, bizarrement, je ne me recule pas, comme j'aurai fait avec n'importe qui. Sa tête se rapproche de plus en plus, jusqu'à atteindre mes lèvres. En temps normal, je me serait reculé depuis longtemps en lui mettant une claque, mais là, non. C'était... bizarre et... agréable.

Et puis tout à coup, j'entends la voix de Kelly :

"- Léa ?! Tu es homosexuelle ?!

On se regardait, gênées de ce que nous venions de faire. Léa essaye de se défendre :

- C'est pas ce que tu crois Kelly !

- Quand le collège va savoir ça !" dit Kelly, en s'en allant.

Je regarde Léa, apeurée. Léa essaye de dire quelque chose :

"- Ce n'est pas gra... mais je m'énerve :

- Ce n'est pas grave ?! Et la mort de Ludo aussi, ce n'est pas grave ?!"

A ce moment là, je sentais que je l'avais blessé. Mais qu'est-ce qui m'a pris ? Elle s'en va tristement vers le collège, car la cloche vient de sonner. Je prends le sens opposé à elle, gênée.

Pendant les cours, je n'écoute pas le prof, car je suis troublée par le baiser que m'a accordé Léa. Je gribouille sur ma feuille, sans vraiment savoir ce que je fais. 

Quand le prof voit mon dessin, elle dit : "Très joli dessin, sauf que

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Quand le prof voit mon dessin, elle dit : "Très joli dessin, sauf que... ce n'est pas le sujet !"

En me rendant compte de ce que j'ai dessiné, je cache vite ma feuille et je la roule en boule comme une boulette de papier.

Je tourne ma tête vers Léa. Elle me regarde, mais en se rendant compte que moi aussi, elle se dépêche de détourner le regard, un peu comme pour me faire regretter ce que je lui ai dit tout à l'heure.

Après les cours, je vais voir Léa, pour m'excuser.

"- Ecoute, je... je ne voulais pas te blesser... j'ai dit ça sans réfléchir. lui dis-je. Elle commence à pleurer.

- Mais tu sais j-je suis comme t-toi, L-Ludo me manque a-aussi...

- Et... je voulais aussi te parler de notre baiser, ce matin... dis-je la gorge aussi nouée que la sienne.

- Oublie ça ! Je n'était pas moi-même ce matin. dit-elle, pressée, comme si Kelly nous écoutait.

- Mais... dis-je, mais elle me coupe la parole.

- Je ne veux plus en parler. C'était une erreur ce que j'ai fait ce matin. dit-elle, d'un ton sûre d'elle.

Il y a un silence pendant un moment. Puis, je lance :

- Bon, bah... à demain, alors. et nous nous en allons chacune de notre côté.

Quand je rentre chez moi, même si Léa m'a dit d'oublier ça, je repense à notre baiser. Je regarde mon dessin, tout chiffonné. Et si Kelly avait raison ? Et si, moi et Léa, nous étions... lesbienne ?

Ce jour où tout a basculéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant