Chapitre 5

184 11 2
                                    

Le lendemain en allant au collège, j'avais la boule au ventre. "Ça va aller" me répétais-je sans cesse. Mais je savais très bien que c'était faux. en arrivant au collège, en plus d'avoir la boule au ventre, j'avais mal à la tête. Et j'étais triste. Léa ne me regarde pas, de peur qu'on se moque encore plus. Pourtant, j'aurai bien besoin de son soutien.

Les rires et les blagues idiotes s'entassaient dans ma tête. J'ai envie de craquer et de leur cracher ma haine à tous ces homophobes de merde, mais ça ne sort pas. Je reste figée.

Quand tout à coup, je m'effondre. J'avais l'impression de me croire encore sous les roues de cette voiture, sauf que cette fois, à la place des bruits de voiture sur al route, c'était des rires. J'ai eu le temps d'entendre en une fraction de seconde "Camille ?!" de la part de Léa, puis, plus rien.


Je me réveille encore à l'hôpital, et je ne me souviens plus de rien.

"- Qu'est-ce qui s'est passé ? lançais-je à l'infirmière qui venait d'entrer.

- Vous vous êtes évanoui dans la cours de votre collège.

- Bah pourquoi ?

- Je n'en sais rien. Êtes-vous déprimée, en ce moment ?

- Euh bah...

Mais sérieux c'est quoi cette question ?!

- Oui, un peu... finis-je par dire.

- Hum hum..." d'accord. puis elle s'en va.

Qu'est-ce qui m'a pris de lui dire ça ? Ça ne la regarde pas !


Une fois rentré chez moi, mes parents son là. Et, heureusement, ils ne sont pas en colère.

"- Camille, ce soir, on mange ensemble ! J'ai préparé une pizza. me dit ma mère.

Elle, pour avoir préparé une pizza, elle a quelque chose à cacher... surtout qu'elle déteste les pizzas ! Je m'installe donc à table. Mon père entame la conversation :

- Camille, on a quelque chose à te dire.

- Quoi ? dis-je la bouche pleine.

- On a parlé un peu au médecin de ce qui est arrivé à Ludovic, que tu étais triste, etc, et...

- Et ?

- Elle nous a dit que tu devrais aller voir un psychologue. Donc, ta mère et moi, on a décidé de prendre rendez-vous chez un psy pour toi.

- Quoi ?! Mais je ne suis pas folle ! dis-je en m'étouffant à moitié.

- Mais ce n'est pas pour les fous, les psychologues ! Tu confonds avec les psychiatres.

- M'en fou, j'irai pas ! Je ne suis pas dépressive !

- Mais écoute, c'est pour ton bien !

- N'importe quoi ! C'est juste pour que vous ayez la conscience tranquille !

- Mais pas du tout ! On a juste plus l'âge de comprendre tes problèmes.

- Mais ouais c'est ça ! Vous me dégoûtez ! J'ai même plus faim !"

Et je monte. J'arrive pas à croire qu'ils me prennent pour une dépressive ! C'est dégueulasse ! Je m'en fiche, je n'irai pas parler à leur psy de mon cul. Je ne suis PAS dépressive !

Ce jour où tout a basculéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant