Chapitre 11

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Puis, je sens des mains me rattraper.

J'ouvre les yeux. C'est Léa.

"- Camille ! dit-elle, presque les larmes aux yeux. Elle me repose sur le sol.

On se regarde. Après un court silence qui m'a semblé être une éternité, elle dit :

- Tu voulais bien faire ce que je pense ?

- Si ce que tu penses, c'est me suicider, alors oui.

- Mais pourquoi ? demande t-elle.

- MAIS TU VOIS PAS QUE MA VIE EST POURRIE, NON ?! criais-je.

- Mais Camille... qu'est-ce qui ne va pas ? demande t-elle, désespérée.

- Tout. répondais-je sèchement.

Voyant que je ne voulais pas dire pourquoi je voulais me suicider, elle me dis :

- S'il te plaît, promets moi que tu ne vas pas te suicider, je t'en supplie... dit-elle, commençant à pleurer.

La pauvre. Elle est si gentille, elle s'inquiète pour moi, je ne devrais pas être aussi sèche et méchante avec elle.

- Je te promets." mentais-je.

Elle glissa un petit "Merci" et m'embrassa avant de s'en aller.

Je rentre chez moi et m'assoie sur une chaise.

Je réfléchis à tout ce qui s'est passé depuis la mort de Ludovic. J'ai juste envie de me pendre.

Je repense au visage de Léa, désespérée. Je n'aurai pas dû promettre en croisant des doigts.

Et si, finalement, je ne me suicidait pas ? Je décide d'aller sur internet pour me détendre. Ça faisait longtemps que je ne m'était connecté sur aucun réseaux sociaux.


PDV (point e vue) narratrice

A ce moment là, Camille ne savait pas que ce qu'elle allait voir allait la détruire pour de bon.


PDV Camille

Je me connecte sur Facebook, je vais sur mon mur, et...

Je vois des dizaines de commentaires disant "T'es moche" Sale homo" Va te pendre" et encore bien pire...

Cette fois c'est décidé, j'allais me suicider.

Je cherche dans les placards la moindre trace de somnifère. Je ne prends même pas la peine de les ouvrir calmement. Je les ouvre, je farfouille un peu pour regarder si il y a des somnifères dedans, et quand il n'y a rien, je les décroche de leur meuble et les jette par terre. 

Je suis en colère. En colère contre moi-même. Je m'en veux, mais je ne sais pas pourquoi.

Je trouve enfin des somnifères avec une seringue. Je mets les médicaments dans la seringue.

Je prends la peine de mettre le mot que j'avais écrit sur la table du salon, et je colle un post-it pour Léa sur la seringue. J'écris sur le post-it :


"Chère Léa, je sais très bien que je t'avais promis de ne pas me suicider, mais je n'en peux vraiment plus. Si tu veux savoir ce qui a tout déclenché, regarde sur mon ordinateur, il est encore allumé. Je t'aime, adieu."


Je respire une dernière fois, puis je m'injecte le somnifère avec la seringue.

J'ai l'impression, durant quelques secondes, d'être dans un film. je lâche la seringue, j'ai l'impression de tomber au ralenti, puis plus rien. C'est bon, cette souffrance est fini.

Ce jour où tout a basculéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant