Les larmes d'une enfant [Tome 1 : 1929-1948]

Auschwitz (partie 2) : Mise en marche R/+13

PDV Erika

//quelques semaines plus tard//

Les juifs commençaient à descendre des trains et à être triés par les soldats.
J'observais de loin depuis un des miradors au centre du camps.
Ils avaient l'air d'être de la vermines grouillante à cette distance.
Mon point de vue en hauteur ne me permettait pas de bien les voir et ils ressemblaient à une colonie d'insectes grouillants et bruyants...
Je vis Sarah sortir de son bâtiment de garde pour aller à leur rencontre avec un groupe armé plus que les soldats qui entourait les déportés .

"ah, ça va chauffer ~ dis-je avec un rictus malsain.

- Que ce passe-t-il Frau Beischmidt ? Me demanda un des gardes qui était avec moi.

- Ma sœur semble vouloir s'occuper personnellement de ceux qui résistent ~

- Votre sœur est une chef de camps exemplaire ! Il me souris. Mais je suis sûr que vous la surpassez dans bien des domaines.

- Mais bien entendu. Je lui souris à mon tour en pensant "quel lèche botte celui-là..."

Pendant ce temps ma sœur avait finit de régler le problème et le tris était également presque finit. Les hommes étaient envoyés vers leurs "logements" tandis que la majorité des autres étaient envoyés directement dans les chambres à gaz avec une serviette et du savon.

"Quel dommage quand même....ils auraient pu travailler au moins un peu ....mais qu'est ce que je pense ?! Ils doivent être exterminés !"

Soudain un homme est rentré dans la pièce, il n'avait pas fait de bruit donc quand je me suis retourné j'ai sursauté. C'était une caractéristique des messagers militaires j'avais remarqué, ils étaient silencieux pour ne pas se faire remarquer ou repérer pendant qu'ils transmettaient un message.
Depuis que j'étais toute petite ils me faisaient froid dans le dos.
Celui-ci me faisait particulièrement peur car il me regardait fixement en me tendant la lettre qui m'étais destinée. Je la pris et vit que le cachet était celui de Heinrich Himmeler, mon grand ami et chef de la gestapo.
Je souris et l'ouvrit, après l'avoir lue je pris le téléphone de service pour prévenir ma sœur que je m'absentais, peut-être pour quelques jours. Elle me dit qu'elle s'occuperait de tout pendant mon absence puis je raccrochais.
Je me retournait ver un des gardes posté dans la pièce.

- préparez une voiture, je part pour Berlin, envoyez moi aussi le colonel .................

- Ja mein General.

Le soldat descendit de la tour pour préparer ce que j'avais demandé et mon assistant arriva vite dans mon bureau.

- Heil Hitler ! Vous m'avez demandé mein Général ? Dit-il en me saluant de manière formelle.

- Oui, je vais devoir m'absenter quelques jours sans doute. Je vais laisser les rênes du camps à ma sœur. Cependant il se pourrait que mon absence se prolonge, j'aimerais donc que vous preniez sa place si jamais cela devait durer trop longtemps. Dis-je tout en écrivant un papier légitiment sa prise en possession du camps.

- Bien mein General, aber pourquoi moi ? La colonel Beischmidt a bien plus d'aptitude que moi dans ce domaine...Je ne suis pas sûr d'être digne de ce rôle

- Si je vous demande de le faire c'est que moi je pense que vous en êtes digne. C'est tout ce qui compte non ? Je lui sourit, bien consciente qu'en réalité il n'attendais que de pouvoir me montrer sa valeur.

- Merci pour votre confiance mein General, je tâcherai de m'en montrer digne.

Il me salua et sorti, je rangeais les quelques papiers sur mon bureau puis sorti rejoindre ma voiture à l'entrée du camps.
Un de mes aides de camps avait préparé ma valise à ma demande et j'étais prête à rejoindre Berlin.
Tout en m'éloignant je me fis la réflexion que ça y est mon camps était enfin bien mis en route.
Je me demandais cependant aussi ce que me voulait Himmler et le Führer...j'étais même un peu inquiète...peut être que j'avais fais quelque chose qui ne leur avait pas plus... Maintenant que j'y réfléchis des années plus tard je crois que j'aurais préféré que mes craintes se réalisent.