1er Septembre 1939

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PDV Erika

Ce matin là j'étais assise tranquillement devant la télévision à regarder un reportage et Elisa lisait une bande dessinée qu'elle venait d'avoir pour son anniversaire.
J'entendis toquer à la la porte et cria depuis le salon.

"Tato (papa en polonais) !  Y a quelqu'un pour toi !"

Je le laissait aller ouvrir même s'il était en train de cuisiner. Je sais c'est méchant mais j'avais la flemme et n'ayant pas d'amis c'était forcément pour lui.
Je l'entendis avoir un cri de surprise en ouvrant la porte et me dis que ça devait être Liet, son amant mais en tendant l'oreille j'écoutais leur conversation et ce n'était pas la voix de Liet...c'était celle de Ludwig.

"bonjour Feliks...

- heu... Bonjour Ludwig...tu m'as fais genre trop peur... Qu'est ce que tu fais sur mon territoire ? Je ne t'y ai pas invité non ?

- Non en effet... Il parlait lentement et avec un air grave.

- tu es sûr que ça va ? Tu ne devrais pas être ici... Si ? Dis mon père avec avec un peu d'appréhension dans la voix.

- si je dois être ici. Il dégaina alors son pistolet et le pointa sur le visage de Feliks. Tu vas tranquillement me suivre dehors...

- Tato...? Elisa c'était levée sans que je m'en rende compte et observait la scène depuis le vestibule. Qu'est ce qui se passe ? Dis-t-elle d'un air un peu apeuré par le pistolet.

- ri... Rien ma chérie...retourne avec ta sœur... Dis en bégayant mon père.

- mais...

- va-t-en jte dis ! Cria-t-il"

Ludwig lui asséna un coup sur le crâne avec la crosse de son pistolet qui le mis à terre puis il se tourna vers Elisa qui tremblait, morte de peur. Je me suis précipitée devant elle pour la protégée et j'ai pris le coup à sa place. Ludwig eu un temps d'arrêt en me voyant avec du sang coulant de mon arcade sourcilière. Il se redressa l'air toujours aussi froid et me dis de sa voix calme.

"laisse moi les prendres avec moi, toi tu peux me rejoindre. Le Führer sera ravi de te voir dans nos rang.

-je me fiche de ce que tu fais de Feliks mais tu ne touche pas à un seul cheveux de Elisa... Fait ce que tu veux de moi par contre... Lui répondit-je l'air résignée.

- tu es sûre ? Ce n'est pas une décision qui se prend sur un coup de tête, surtout pour une nation. Dit-il légèrement surpris.

-je sais parfaitement ce que je veux... Et je serais ravie d'être au service du Führer ! Déclarait-je déterminée.

-très bien. Il me gratifia d'un de ses rares sourires. Je te laisse la charge de Varsovie alors.

-Bien mein General ! Dis-je en me mettant au garde à vous pendant qu'il soulevait Feliks."

Ce dernier avait repris connaissance et me regardait avec des yeux suppliant. Ils étaient baignés de larmes mais je voyais aussi derrière un peu de soulagement quand à notre sort à toute les deux.
Je suivis Ludwig en gardant Elisa près de moi. Nous traversons la cour devant la maison pendant que les premiers obus tombaient sur la ville. Je vis ma petite sœur grimacer, je tentai de la calmer en la câlinant mais elle subissait sa qualité de nation et je n'y pouvais rien...
Je la regardais impuissante face à la découverte de sa propre nature.
Nous sommes montées avec Ludwig dans la voiture blindée et avons quitté la ville sans dire un mot.
Quelques heures plus tard nous étions arrivés au campement allemand.
Bizarrement je n'avais pas peur... J'étais plutôt fière d'être là où j'étais.
Mais était-ce une bonne nouvelle ?

Les larmes d'une enfant [Tome 1 : 1929-1948]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant