Après plusieurs heures de marches sous un soleil brûlant, je me retrouvais dans la rue menant à ma demeure. Rendue devant la porte, j'étais inquiète de savoir ce qui allait se trouver de l'autre côté. Les scénarios jouaient dans mon esprit, le tourmentaient. Les infectés auraient-ils trouvé notre demeure ? Ma mère se serait-elle tellement inquiétée qu'elle aurait tenté de bouger et se serait blessée ?
Je finis par débarricader la porte, l'ouvris, et tentai un regard à l'intérieur. À part la senteur habituelle de renfermée que je reçue, rien d'anormale.
- Maman ? lançai-je.
C'était silencieux. Je mis ma main sur mon arme dans la ceinture de mes pantalons, le prenant entre mes doigts. Il n'y avait aucun signe d'infraction, mais on était jamais trop prudent. La cuisine était exactement comme je l'avais laissée. Je montai les escaliers, me dirigeai ensuite vers la chambre de ma mère. Je l'ouvris. Elle n'était pas dans le lit.
J'avalai difficilement ma salive, jetai un coup d'œil dans la pièce.
- Maman ? dis-je à nouveau, plus fortement.
Je l'entendis tousser de l'autre côté du garde-robe. J'ouvris rapidement la porte et la trouvai en boule derrière ses vêtements.
- Maman, que fais-tu là ?
Elle leva le regard sur moi, ses yeux s'écarquillant quand elle m'aperçue.
- Ma chérie, c'est toi ?
- Oui, c'est moi, dis-je, en m'agenouillant devant elle. Que s'est-il passé ?
Quelqu'un avait-il tenté de s'introduire dans la maison ? Pourquoi était-elle cachée ?
- Tu ne revenais pas, dit-elle d'une petite voix. J'ai pensé que –
- Tu as pensé qu'il m'était arrivée quelque chose, chuchotai-je.
Ça me brisait le cœur de la voir si affecté. Je n'avais pas eu le choix de rester la nuit en ville, mais elle s'était inquiétée à un point qu'elle s'était réfugiée dans sa penderie.
- Et j'ai entendu des bruits dans la rue, murmura-t-elle. J'ai eu peur, donc je me suis cachée.
Je pinçai mes lèvres. Elle n'avait tellement plus de force, ça avait dû être épuisant pour elle de se rendre jusque-là.
- Viens ici, dis-je, m'approchant pour l'aider à se lever.
Elle se mit difficilement sur ses pieds, s'appuya sur moi pour marcher jusqu'à son lit. Je lui permis de s'asseoir sur son lit. Je mis ma main sur son front, regardant la température de sa peau. Elle ne semblait pas trop élevée.
- La fièvre est partie ? questionnai-je.
- Je crois bien que oui, dit-elle. Mais... je me sens tellement faible.
Elle avait l'air faible aussi. Des cernes sous ses yeux, sa peau était plus mince, elle avait grandement maigri.
- C'est normal, dis-je aussitôt.
- Ce n'est pas normal, répondit-elle. Je suis malade.
Je pinçai mes lèvres, empêchant l'émotion d'atteindre mon visage.
- Je sais, finis-je par dire après quelques instants de silence.
Je hochai ma tête, mais fermai mes yeux pour ne pas qu'elle puisse voir les larmes qui commençaient à embrumer ma vision.
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Playground |H.S|
FanfictionUn remède contre le cancer est trouvé. Il se trouve dans un vaccin. Cependant, la vaccination ne se passe pas comme prévu. Tous ceux ayant eu la chance de se procurer le vaccin se retrouve infecté d'un virus qui les transforme en des êtres mangeur d...