Chapitre 7

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Un léger vent régnait à l'extérieur, mais la température était agréable. Mes cheveux détachés volaient dans le vent, et obstruaient ma vue. Je les remettais sans cesse derrière mes épaules.

- Nous partons, m'annonça Harry. J'ai préparé des provisions pour le voyage avec l'aide de Mathilde.

- Mathilde ?

- La femme à la cantine qui t'a servie.

Je hochai de la tête.

- J'ai prévenu mon ami Niall, et Noah me secondera pendant mon départ. C'est mieux si le reste du groupe ignore ce qui se passe ici.

- Ils le prendraient mal ? demandai-je.

- Ils ne comprendraient pas pourquoi j'aide quelqu'un qui n'est pas du groupe, dit-il en plissant ses yeux.

- Ah, dis-je simplement. Si c'est pour te causer des problèmes, commençai-je, mais Harry m'interrompit aussi.

- Aby, je ne te laisse pas partir seule. C'est hors de question.

Je souris faiblement. Malgré tout, j'étais heureuse que Harry m'accompagne. Je n'aurai pas aimé faire le trajet seule, un trajet que je ne connaissais pas. Mais je l'aurai fait tout de même, pour maman.

- Es-tu prête ? me dit Harry.

- Oui, soufflai-je.

- Bien, passons prendre les provisions en premier.

Il se mit à marcher, et je le suivis. Il se rendit vers une roulotte plus grande que les autres, et je me doutais que c'était la sienne. Il me murmura un « Je reviens » avant de rentrer et de ressortir quelques secondes plus tard avec deux sacs à dos. Il m'en tendit un que je pris.

- Nous avons barre tendres, bouteilles d'eau, des munitions, et des armes de rechange. Ceci est pour toi, me dit-il en me tendant un révolver.

Je le pris et le poids de l'arme me rassura. Je n'étais plus démunie, j'avais quelque chose pour me défendre. Il en sortit un semblable de son sac, qu'il mit dans la ceinture de son pantalon.

- Voilà, nous sommes prêts.

Je laissai échapper l'air que je ne savais pas que je retenais, et je le suivis tandis qu'il marcha à travers les roulottes. Nous arrivâmes ensuite à un chemin de gravelle, je le reconnus, car c'était par là que les hommes de Dominik m'avaient sortie de la voiture. Cela semblait aussi être la seule route praticable qui menait au camping. Nous commençâmes par monter une petite pente, et après, les arbres étaient très rapprochés. L'espace était suffisant pour qu'une voiture puisse passer, mais deux ne pouvaient pas.

- Nous en avons pour environ une heure pour se rendre chez toi, m'avertit Harry.

Une heure, cela pouvait autant paraître long que court. Cela dépendait de ce que nous croiserions dans notre route.

- J'aurai suggéré prendre une des jeeps, mais cela aurait averti le groupe, lança Harry.

- Vous avez des voitures ? m'exclamai-je, surprise.

- Oui, rigola Harry, trouvant ma surprise étonnante.

- Mais comment –

- Nous avons des réserves d'essence.

- Wow, soufflai-je. C'est incroyable. Je n'arrive pas à croire que tu aies réussi à créer tout ça en seulement trois mois.

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