Chapitre 5

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Je ne savais pas pendant combien de temps le véhicule roula. Je savais que la route était amochée, et que je me faisais rebondir dans tous les sens dans le coffre de cette voiture. J'avais mal partout. Je n'arrivais pas à croire ce qu'il se passait. Je m'étais fais kidnappée par des humains. Comment allais-je me sortir de cette situation ? Il fallait absolument que je donne mon cent pourcent, je devais retourner chez ma mère avant qu'il ne soit trop tard pour elle.

Soudainement, la voiture s'arrêta. Je me figeai, écoutai les bruits autour de moi afin de savoir où nous étions. Je me préparai à riposter, prête. Le coffre s'ouvrit, et je donnai un coup de pied dans le visage de la personne. Je le pris par surprise, il se recula, tenant son visage entre ses mains. Je sautai hors de la voiture, mais le soleil aveuglait mon visage. J'avais passé trop de temps dans le noir. Je plissai mes yeux, mais je ne voyais rien. Je tentai de marcher néanmoins vers une direction inconnue. Mon pied resta pris dans un trou qui se trouvait dans la terre et je m'effondrai sur le sol. Des grandes mains agrippèrent aussitôt mes pieds et mes mains, me tenant dans la même position que plutôt. Je me mis à crier, à me débattre, mais rien à faire. Ils me mirent sur le dos.

- Dom', il faudrait pas qu'elle avertisse tout le groupe.

- Je sais, répondit la voix du châtain, que je pensais être le chef de ce petit groupe.

Je vis le visage du châtain apparaître devant mon visage, ses yeux bleus sévères me regardaient tandis que sa main se posa sur mes lèvres.

- Écoute moi bien petite pétasse, tu vas fermer ta gueule, sinon je vais te montrer ce que ta bouche peut faire d'autre, compris ?

Je ne répondis pas, je continuai de le fixer durement. Il enleva sa main, et j'en profitai pour lancer un autre cri. Il roula ses yeux, puis se dirigea rapidement vers une voiture. Il en ressortit un chiffon usagé. Je compris aussitôt ce qu'il comptait faire et je me sentis dégoutée à savoir que ce morceau rempli de terre allait être dans ma bouche.

Il me l'enfonça dans la bouche, et j'essayai de l'enlever avec ma langue, mais c'était peine perdu. Je fixai le châtain durement et il me lança un rictus amusé. Quel enfoiré.

Ils me levèrent, tenant mes poignets et mes chevilles, et me dirigèrent à un endroit inconnu. Ils ne s'arrangeaient pas pour que le trajet soit confortable pour moi. Ils me promenaient de gauche à droite, j'en avais presque la nausée. En tournant ma tête, je vis un ensemble de roulottes. Nous étions sur un terrain de camping. Je vis plusieurs hommes se cacher derrière une roulotte, regarder de gauche à droite, et faire signe de s'approcher quand la voie fut libre. Ils ouvrirent la porte de la roulotte et me lancèrent sur un sofa.

L'endroit était petit. Une simple cuisine à l'avant, une table et un canapé, puis plus loin, se trouvait deux portes qui devaient être la chambre et la salle de bain. J'essayai de me lever, mais il me repoussa. Mon corps était épuisé d'avoir combattu pendant si longtemps, je n'avais presque plus la force de me débattre et ça me terrifiait.

- On va s'amuser un peu, chérie.

Quelques minutes plus tard, les autres hommes avaient quitté l'endroit, et j'étais seule avec le châtain, qui s'appelait Dominik, dans sa roulotte. Mes poignets étaient attachés derrière la chaise en bois, les chevilles, elles, sur les pattes de la chaise.

Il s'approcha lentement de moi, essaya de caresser ma joue avec sa main rude, mais j'essayai de le mordre dès qu'il approcha sa main, malgré le chiffon dans ma bouche. Il se mit à rigoler, un rire mauvais et cruel.

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