Chapitre 7

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Chapitre 7

Je passe la porte le plus naturellement du monde, et cours là où nous avions laissé le cheval avant de monter sur la colline. Rowan est au sol, le nez explosé, les deux arcades sourcilières gonflées, la lèvre supérieure ouverte, sa chemise légèrement remontée laisse apparaître des bleus sur son ventre. Heureusement les muscles sont là pour amortir les coups, il y a moins de traces à cet endroit. Je suis mortifiée, il ne bouge plus. Je ne détecte pas le moindre signe de vie, alors bêtement comme si j'étais médecin, je me jette sur lui et essaye de trouver son pouls. Tellement affolée et paniquée, je ne trouve rien en tâtant sa gorge pour essayer de trouver la moindre trace de vie. Je pleure, crie son prénom, lui ordonne de ne pas m'abandonner. Totalement à bout de nerfs, je tâte tous les endroits possibles et imaginables. Dans ma folie, je lui pince le nez et le miracle opère ! Il hurle à la mort !

— Theirig chun an diabhail ! (Allez au diable!).

Avant de retomber au sol. Le voir vivant me soulage, je me reprends et essaye de le soulever pour que nous montions sur le cheval. Il doit voir un médecin rapidement.

Impossible de le bouger, il est à moitié dans les vapes.

— Rowan, Rowan, c'est Eireen, fait un effort s'il te plait, aide-moi à te monter sur le cheval.

— Eireen est partie, Eireen m'a laissé...divague-t-il.

— Non, je suis là, je suis là Rowan, il faut rentrer à Fear-Faire. Tu es trop lourd pour moi, remue-toi, tu es un guerrier alors bats toi et fait un effort, lève toi, nom de Dieu, lui ordonné-je, légèrement à cran !

Il grogne en essayant de s'assoir, je m'agenouille devant lui et passe mon épaule sous son bras pour l'aider à se lever. Il marmonne je ne sais trop quoi en essayant de se mettre debout. Il gémit de douleur si fort que mon cœur en prend un coup. Je ne dois pas me laisser impressionner, je dois être forte et le ramener rapidement

Je ne me souvenais pas qu'il pesait si lourd lorsqu'il me faisait, avec délice, l'amour ! J'ai beaucoup de mal à l'aider à marcher, surtout qu'il tangue pas mal. Son cheval est tranquille à côté de nous, mais ce sauvage de Rowan, n'aime pas les selles, alors comment faire pour le faire monter ? Idiot de primitif ! Et dire que je suis revenue pour lui ! Je l'aide à attraper la crinière, il arrive à se coller contre l'encolure, à lever une jambe et essaye de sauter, mais vacille à chaque fois. Je l'aide en lui tenant les fesses pour le pousser dessus. Il grogne je dois lui faire mal. J'arrive comme je peux à le pousser, sa jambe est sur le dos de l'animal, l'autre au sol et moi entre les deux. Pleine vue sur le dessous du Kilt de Monsieur. Ce n'est pas le moment, mais le stress, l'énervement et l'adrénaline, me font éclater de rire. Je suis sous le kilt d'un écossais ! Le nez collé sur ses fesses avec pleine vue sur deux petites choses que j'ai aimé caresser il n'y a pas si longtemps. Mon rire doit l'énerver, je l'entends bougonner, et même m'insulter. Ça me fout en rogne, je me fais suer pour lui, me retrouve dans une situation des plus rocambolesque et lui m'insulte. Pour me venger, je le frappe fort sur la fesse juste devant moi. Il me traite de "deamhan" (diablesse), et monte enfin sur le cheval en se laissant tomber sur la crinière. Tant bien que mal j'arrive à monter derrière lui, remets son kilt dans une position qui me procurerait moins d'idées inappropriées dans un tel moment et donne deux coups de talons sauvages sur les flancs du cheval pour le faire allez au galop.

Heureusement le cheval connaît le chemin ! Je me repère pas endroit, mais tout se ressemble ici !

Rowan, reste inconscient tout le long, gémissant pas moment. Quand j'arrive enfin devant chez Maissie, je suis soulagée. Je reste à l'entrée de sa taverne et l'appelle à la limite de l'hystérie. Elle me regarde de ses deux billes noires, étonnées !

BanfhlathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant