Chapitre 6 : « First match »

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Je suis dans le couloir menant au tunnel par lequel nous devons sortir. Les collègues sont derrières moi et ne disent rien. J'imagine qu'ils sont concentrés et se préparent mentalement eux aussi au match.

Certaines femmes aiment entendre le bruit de leurs talons qui claquent contre le sol. Mais moi, c'est le bruit des crampons résonnant sur le carrelage que j'affectionne.

Les arbitres ont le choix entre prendre des chaussures de sport plates ou des crampons. Mon choix était vite fait sachant que j'ai toujours grandi en ayant ce type de chaussure aux pieds. De bons souvenirs de renferment sur ceux-ci.

L'agitation du couloir commence à apparaître dans mon champs de vision, et le bruit des supporters surexcités arrive jusque dans mes oreilles.

Une sourire naît immédiatement sur mon visage.

Lorsque nous arrivons près du couloir, je me rends vite compte que tout le monde est présent. À l'arrière se trouve des personnes du staff qui s'affolent pour régler les problèmes intervenus à la dernière minute, puis deux lignes de joueurs sont formés. D'un côté est situé l'équipe de Troyes tandis que de l'autre se trouve celle du Paris Saint-Germain.

Certains joueurs sont calmes, discutent et rigolent tandis que d'autres s'isolent.

Lorsque mon regard dérive vers la pelouse, je me rends compte que les deux arbitres centraux m'attendent et me font des signes de mains. J'hoche la tête, et marche dans leur direction.

Une douce main me provoquant un million de frissons se pose sur mon avant bras gauche. Je lève les yeux et m'aperçois qu'elle appartient à Kylian MBappé.

Je n'ai la force de détacher cette main, ce contact est tellement agréable et si je n'étais pas entourée de personnes, j'aurais sûrement fermé les yeux pour l'apprécier encore plus.

Le physique de Kylian MBappé ne me laisse pas indifférente. Ses beaux yeux noisettes scintillant me font fondre sur place. Et puis ce sourire... il est tellement ravissant.

Je secoue la tête et m'extirpe de son emprise. Mais bordel, qu'est-ce qu'il ne va pas chez moi ?

C'est bizarre, ton visage me dit un truc, marmonne pour lui-même le joueur de football.

J'avais bien envie de lui répondre la même chose.
Ces prunelles, je les ai déjà aperçu quelque part... mais je ne me rappelle plus d'où.

Je lui tourne le dos et me poste près de mes coéquipiers. Le pervers me lance une phrase en néerlandais, mais je n'y prête pas attention.

Le stade est tellement impressionnant. Il est grand et aux couleurs du Paris Saint-Germain ! Mon sourire s'agrandit d'avantage. Le stade est plein, les supporters sont nombreux, tous parisiens au premier coup d'œil, ce qui m'amuse. Ils chantent, crient, font du bruit et j'adore ça. Cette ambiance.

Une voix résonnent annonçant notre arrivée et je me lance. J'ouvre la marche, les autres me suivent sous les hurlements des supporters hystériques.

La main en l'air, le coup d'envoi est envoyé suite à un bon coup de sifflet de la part. Le première balle a été destinée, suite à un "pile ou face" à l'équipe de Troyes.

Les troyens entament avec des longues passes dans le but de faire courir les joueurs du PSG. Ils progressent peu à peu, passant la balle des défenseurs aux milieux de terrains, mais au moment où Benjamin Nivet écarte la balle à Jonathan Tinhan, Marco Verratti fonce et s'interpose puis récupère la balle. Il élance le ballon sur le côté droit du terrain, celui-ci arrive directement dans les pieds de Kylian MBappé, qui débute un énorme sprint.

Malgré mon passé d'athlétisme, ainsi que mes entraînements, ma vitesse ne suffit pas à le rejoindre. Je reste un peu à l'arrière, tout en restant concentrée, tandis que les défenseurs s'acharnent sur leurs jambes pour le rattraper.

Arrivé près de la surface de réparation, il tire dans le ballon avec une force que seul les footballeurs ont, et qui m'impressionnera toujours. La balle atterrit dans la lucarne du filet, ma montre vivre pour m'indiquer que le but est validé.

Un sourire envahit mon visage tandis que des étoiles s'installent dans mes prunelles lorsque j'entends les supporters crier à pleins poumons.

Je ne me lasserais jamais de cette ambiance.

Cela fait vingt minutes que le match a débuté, deux buts ont été inscrits par le PSG. L'équipe de Troyes possède actuellement la balle, mais le problème est qu'elle ne fait que la tourner, que des passes. Les troyens ne font pratiquement pas de tires, alors qu'ils en ont la possibilité.

Soudainement, le milieu de terrain réalise une passe en profondeur à son coéquipier, qui tape un sprint. Aucuns hors-jeu n'est signalé.

Le joueur termine sa course dans la surface de préparation car un joueur ennemi vient le tacler par l'arrière. Une très grosse faute est réalisée de la part de Dani Alves.

Je siffle longuement, la main en l'air, afin de signaler la faute. Je me place devant Dani Alves qui me regarde avec un air coupable au visage. Il sait qu'il a réalisé une très grosse faute, qui plus est doit être sanctionnée. Je sors de ma poche mon carton jaune et le lève en l'air ce qui provoque une vague de bruits. Le bruit provenant bien évidemment des supporters huant sur nous, enfin sur moi.

Je suis, en à peine une seconde, encerclée de joueurs du PSG. Tous me regardent, mais un en particulier me lance des éclairs à travers ses yeux.

Não há nenhuma falta!, hurle la voix de Tiago Silva, m'observant méchamment.

Je fais abstraction, et essaye de ma libérer mais il place ses deux mains sur chacune de mes épaules et me force à le regarder.

Você arbitra mal. Você está desesperado, prononce Tiago en portugais.

Grâce à des amis proches de la famille, je parle et comprends le portugais. Ce qu'il a dit est complètement déplacé. Je me souviens des paroles de Joël énonçant qu'un arbitre ne devait pas se laisser marcher dessus, aucunes insultes n'est tolérées. Je me dois de punir cela.

Je le force à me lâcher les épaules et l'observe, yeux dans les yeux. Je sors de ma poche un carton jaune et le lève bien haut pour que tout le monde le voit.

Le regard de Tiago Silva se fait plus dur et ses sourcils se froncent encore plus qu'ils ne l'étaient avant. La colère règne sur son visage.

Alors qu'il lève le bras dans ma direction, prêt à me frapper. Avant que je ne ferme les yeux pour éviter le coup, une personne apparaît devant moi. Je décide de les ré-ouvrir immédiatement et observe le numéro 7 inscrit sur le dos de mon sauveur.

Kylian MBappé...

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Nous avons gagné la Coupe Du Monde ! C'est énorme, et je suis tellement fière de notre équipe, de chaque joueurs, titulaires comme remplaçants. Bravo la France ! 🇫🇷

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