Distinguished

Chapitre 12 : « Long sleep »

Le coup de sifflet final vient de retentir, le match est terminé et c'est une nouvelle victoire pour le Paris Saint-Germain. Le PSG a inscrit quatre buts, mais les lyonnais étaient tenaces, ils ont réussis à mettre trois fois le ballon aux fonds des filets.

Tous les joueurs sont partis dans en direction de vestiaire, moi également. Je suis fatiguée, l'entraînement avec mon oncle hier, ainsi que la course à pied de ce matin et de plus, cette soirée, m'ont énormément épuisé. Mes muscles sont en feu, mon souffle erratique et mes yeux ont du mal à rester ouverts.

Arrivée aux vestiaires, je perçois que personne n'y est. Mes collèges arbitres ont préféré partir directement, sans se changer.

Je m'écroule sur l'un des bancs et verse la totalité du contenu de ma bouteille d'eau sur mon visage. Ma position est totalement inappropriée, l'une de mes jambes est tendue sur le banc, comme mon buste, tandis que l'autre est abandonnée à terre. Ma joue droite est plaquée contre le banc, le rembourrage de celui-ci me ravie mais sans que je m'y attende, mes paupières perdent en force et se ferment tandis que mon esprit part loin, très loin.

•

Le sentiment de planer m'enveloppe, seuls des bras chauds et molletonnés me rappelle que je ne suis pas dans les airs. Ma tête est déposée sur une surface étrange, moelleuse mais ferme à la fois. Deux bras me maintiennent, l'un est derrière mon dos et l'autre est sous mes jambes. Un élan de plénitude m'absorbe et l'envie de rester logée contre cette surface ne me quitte pas.

La main qui maintenait mes cuisses disparait mais se replace à sa place initiale la seconde suivante. Un flot de parole s'infiltre dans mes oreilles mais étrangement, rien ne m'est compréhensible. Les paroles restent flous et il m'est impossible de les comprendre. Le bruit d'une porte qui claque me confirme le passage d'une pièce à l'autre.

J'oblige mon corps à s'agiter, mais sans résultats.
Mon cœur se trouve dans un cocon de sécurité mais mon esprit, lui, se force à retrouver la raison. Le fait d'être portée par une personne dont je ne connais l'identité me perturbe, ne me rassure absolument pas.

La colère inonde mon esprit. Comment est-ce possible d'être à moitié réveillé ? Jamais auparavant cela ne m'était arrivé.

Les rires viennent de cesser, mais une sévère discussion s'est engagée à la place. Je sens que mon porteur fait parti de celle-ci puisque sa cage thoracique vibre à chacun de ses mots employés.

Mon corps quitte la surface chaude sur lequel il se reposait précédemment, au même moment, une étrange et désagréable sensation paralyse mes membres plus qu'ils ne le sont déjà. Je suis déposée délicatement sur un siège, très moelleux, qui je suppose est un fauteuil.

— I think that we should warn coach*, énonce une voix possédant un fort accent.

La barricade qui m'empêchait de comprendre les paroles s'est soudainement évaporée. En bougeant les doigts de ma main, je constate qu'une partie de ma mobilité est revenue.

— No, réplique une voix qui me paraît familière, et trop proche de moi, Presko passe moi la couverture sur l'étagère.

Le claquement des pas sur le sol se fait entendre, et quelques secondes plus tard, une couverture se dépose délicatement sur moi.

Une main vient recouvrir ma pommette, il me semble d'ailleurs que celle-ci rosit, puis la caresse. Ma tête se pose instinctivement dans le creux de cette main. Mon esprit s'embrouille, les voix dans le fond s'étouffe et toutes pensées partent pour laisser place aux rêves.

📍

Bonjour/Bonsoir !
J'ai besoin de votre avis ! La petite étoile (*) introduite dans la phrase en anglais n'est pas une erreur de frappe. J'aimerai savoir si la traduction des paroles est nécessaire ? Des dialogues anglais, espagnols, portugais, polonais... seront établis par la suite et peut-être que la traduction vous intéresserait même si honnêtement, l'histoire est tout à fait compréhensible sans. Vos commentaires m'aideront à faire un choix et au passage, merci de tous vos votes !

Big kissies ❤️