Chapitre 14 : « Hump »

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Une douleur affreuse me maltraite le crâne. Quelqu'un se place à mes côtés et me prend la main mais ma paume s'extirpe de cette emprise pour s'aplatir sur mon front, en même temps qu'un grognement sourd sorte de ma gorge.

Je me redresse en position assise, sans oublier de lâcher une grimace qui déforme mon visage, et observe celui qui s'était accroupi à mes côtés.

Kylian, assis près de mon buste, a les coudes posés sur ses genoux et m'analyse. Un éclair d'inquiétude traverse son regard. Une voix forte et paniquée me fait tourner la tête dans une direction où se trouve Presnel, un téléphone dans la main, et son corps fait des aller-retours dans le vestiaire.

— Je dois faire quoi ? C'est pas possible. Elle est déjà dans le coma, ou tombée dans les pommes. Je sais pas, écoutez, c'est grave. Je dois la couvrir, avec une couverture je suppose, il me lance un rapide coup d'œil et continu de marcher à travers la pièce. C'est normal qu'elle me regarde, assise sur le sol, comme un zombi ? Quoi ? Non, mais ne raccrochez pas, c'est pas une blague ! Ecout... Putain !

Il claque son téléphone à terre, et le ramasse quasi-immédiatement lorsqu'il se rend compte de son erreur. Ses épaules s'affaissent, signe que son cellulaire n'est pas cassé et il me regarde, furieux.

— Les gens vont me prendre pour un con, maintenant.

Je lâche un petit rire en secouant la tête pour le dissimuler et me redresse entièrement. Kylian se lève également et s'approche de moi, en observant mon front avec attention. Il lève sa main en ma direction mais je me retourne et marche vers les toilettes. La pièce dans laquelle j'ai dû me changer lors de mon premier match d'arbitrage.

J'avance près du miroir et étudie les dégâts de ma figure. Une grosse bosse rouge, aussi rouge qu'un coquelicot, trône sur mon front. J'inspire et expire un grand coup. En plus de me faire atrocement mal, cette bosse est située dans un endroit qui ne peux être dissimulé.

Un corps apparaît derrière la porte entrouverte, il s'agit de Kylian. Nous nous observons, les yeux dans les yeux, à travers le miroir. Son regard reflète une part de culpabilité mais connaissant le refrain, je l'arrête de la main lorsque sa bouche s'ouvre pour dire un mot.

— Non, ne dites rien. Je sais que vous allez vous excusez mais c'est inutile. Vous n'y êtes pour rien, j'étais seulement au mauvais endroit, au mais moment.

Il hoche la tête et s'éclipse en m'offrant un dernier sourire qui secoue les battements de mon cœur. Je ferme les yeux et incline mon visage vers le ciel, en prenant de grande inspiration afin de calmer mon pouls instable.

Mon sac de sport est dans une main tandis que l'autre contient la poche de glace qui endort la douleur de mon front. Ma veste de l'équipe de France est sur mes épaules et fort heureusement, mes crampons noirs sont dans mon sac. Ils se trouvaient près de l'armoire du vestiaire et ils n'ont bougés depuis l'incident.

Je cherche la clef de ma voiture dans mes poches, et allume cette dernière. Le coffre s'ouvre et je balance mon sac de sport dans celui-ci. Je m'installe au volant et la radio s'allume lorsque le moteur du véhicule démarre.

La ville est plongé dans la pénombre et seuls les lampadaires l'éclaire. C'est à quatre heures de matin que je me retrouve sur la route,

C'est à quatre heures du matin que je me retrouve sur la route, en direction de chez moi, la musique Nevermind de Dennis Lloyd qui résonne dans l'habitacle.

Je pénètre dans mon appartement et déchausse mes baskets Nike qui prennent place au pied de la porte d'entrée. J'envoie mon sac de sport sur le plan de travail de ma cuisine et la poche de glace le rejoint.

Mes pas me dirigent vers la salle de bain, dans laquelle je dois faire ma toilette quotidienne du soir. Je sors mon téléphone portable de ma fidèle veste, et les pose sur le comptoir de l'évier. Je choisis ma brosse à dent verte et frotte énergiquement mes dents avec. Une fois l'étape terminée, je rince ma bouche avec un petit gobelet dure en pierre.

Un grincement de porte m'indique une présence derrière moi, et un frisson d'effroi me parcourt l'échine lorsqu'une ombre apparaît sur le mur devant moi. Mon cerveau travaille et cherche toutes solutions possibles pour m'extirper de cette mauvaise posture.

Mon regard se pose sur la brosse à dent que ma main droite tiennent et une idée s'éclaire dans mon cerveau. Je choppe les deux extrémités de la brosse à dent et frappe celle-ci d'un coup sur mon genoux. Je me retourne, prends appuie sur mes deux jambes et menace mon adversaire avec ma nouvelle arme improvisée.

Le visage de Grenadine apparaît devant ma baguette verte pointue. Ses yeux sont agrandis par la surprise et sa bouche grande ouverte. Elle la ferme et m'observe en attention ma réaction.

— Mais qu'est ce que tu fais ici ?, je lui hurle dessus en jetant ma brosse à dent cassée dans l'évier.

— J'étais venue voir comme tu allais, me murmure t-elle, prenant son comportement de jeune fille innocente.

Je lève les yeux au ciel et ferme les points en signe d'agacement. Je lui lance un regard noir et Grenadine finit par quitter la pièce. Je me change en pyjama et récupère ma veste ainsi que mon téléphone portable pour me diriger vers ma chambre. Mes paupières se ferment en absence de force et mes jambes me tirent tellement que je manque de trébucher à plusieurs reprises.

J'ouvre la porte de ma chambre et allume la lumière de celle-ci en percevant une masse informe sur mon lit. Je fronce les sourcils et perçois mon amie sur mon matelas, enroulée de ma couverture et les paupières closes.

Ma mâchoire se serre, et ma respiration s'accélère. Elle est la mieux placée pour me connaître, et elle sait que le soir est mon seul moment de répit. Et elle sait qu'en soirée, à quatre heures et demi du matin, je ne veux absolument pas de compagnie.

Je souffle et ferme la porte, en la claquant bruyamment. Je m'installe dans le canapé de mon salon, avec un plaid sur mon corps et mes pensées qui tournoient jusqu'à ce que mon esprit pénètre dans le monde des rêves.

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Bonjour/bonsoir !
Je tiens à m'excuser pour ce nouveau retard. La reprise des cours en est la principale cause... Mon environnement a changé, mon temps libre s'est considérablement réduit, les devoirs affluent et écrire dans ces conditions est extrêmement difficile.
De plus, je ne souhaite pas me « forcer » à écrire, les chapitres seront bâclés, bourrés de fautes et très mauvais. Merci à vous, lecteurs encore présents !

Big kissies ❤️

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 28, 2018 ⏰

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