Chapitre 10 : « Normality »

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Presqu'une semaine est passée depuis le match révélateur et rien n'a changé, mise à part quelques personnes qui viennent me voir pour me demander des photos ou des autographes lors de mes sorties. Honnêtement, cette situation est largement supportable mais je ne vois pas l'intérêt. Je suis une personne comme les autres et ne fais pas partie des célébrités, mais les gens sont irréfléchis et force pour obtenir cette signature... Les chaînes de télévision ne parlent plus de moi, l'affaire est passée.

J'entreprends d'éteindre le moteur de ma voiture et la verrouille. J'enclenche le pas vers le stade, le Parc des Princes. Cet endroit est toujours aussi impressionnant, à l'extérieur comme à l'intérieur. Une lumière de bonheur irradie dans mon corps lorsque je passe ici, les souvenirs d'enfances me montent à la tête. J'aime ces souvenirs.

Quelques heures auparavant, Joël m'a envoyé un message en m'annonçant qu'il m'a choisi pour arbitrer le match de ce soir. Il m'a également appris qu'il était possible d'arriver seulement une dizaine minutes avant match, mais à condition d'être déjà en tenue. Cela m'a fortement arrangé parce qu'au moins, je n'ai pas à me changer dans les toilettes.

Le match de ce soir sera un match difficile pour moi, bien plus compliqué que le précédent parce que deux grandes villes s'affronteront, mais surtout deux bonnes et incroyables équipes.

Les contrôles de sécurités sont derrières moi. Et les deux agents, qui surveillaient l'accès du couloir qui donne aux vestiaires ainsi qu'à l'entrée du terrain, le sont également.

Le couloir dans lequel j'avance est toujours aussi propre, comme la dernière fois. Je n'ai aucun problème avec la propreté, car n'étant pas très maniaque, minutieuse, si l'une des tâches ménagères n'est pas faite, cela ne me dérange pas. Mais ici, au stade, la propreté, dans les couloirs, dans les vestiaires ou même dans les toilettes, m'a beaucoup étonné. J'en ai connu des stades, passant du dégueulasse à du potable, et c'est pour cela que celui là m'impressionne.

L'alarme de mon téléphone portable, que j'avais préalablement mise en place, m'indique que je suis presque en retard. J'arrive près du vestiaire destiné aux arbitres, le même que la dernière fois. Je l'ouvre est balance mon sac à travers la pièce, sachant que rien ne casse à l'intérieur et il finit sa course sous un banc. Le fait que personne n'est à l'intérieur du vestiaire m'inquiète. Mes pieds se mettent à courir, le bruit très agréable des crampons qui résonnent sur le sol clair me donne envie de sourire. Lorsque j'arrive dans le couloir par lequel je dois sortir, je m'aperçois que tout le monde, sans exception, est là.

Je prends soin de m'excuser même si certaines personnes m'indique que rien n'est à excuser et comme la dernière fois, me pose à la sortie du couloir, à la vue de tout le monde.

Je ne prends pas le temps de saluer les deux arbitres qui sont de part et d'autre de mon corps. J'observe discrètement leurs visages, et tous deux me sont inconnus.

Les caméras sont en places, elles nous filment. En voyant au delà des engins, mon regard s'attarde sur les supporters. L'ambiance des supporters que j'aime tant est au rendez-vous. Un sourire naquit directement sur mon visage, comme à chaque match, rien ne me dérangera de profiter de ce moment.

Mon rêve se réalise pas à pas. Mon petit doigt me dit que ces deux années en tant qu'arbitre principale seront incroyables et enrichissantes. Finalement, de toutes sensations que j'ai pu ressentir, rien n'est comparable à celle de satisfaction qui coule dans mes veines.

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