Lettre numéro 11

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Cher Marco,

Je ne sais pas vraiment par où commencer...

Oui, c'est vrai que commencer une lettre comme ça c'est complètement nul et ça annonce mal la couleur.

Parfois je repense à l'amitié qu'on avait en début d'année, parce que je me souviens qu'on était vachement proches. Rien qu'à l'idée de savoir qu'on ferait parti du même groupe de TPE avec Janelle et toi j'étais heureuse.

Je me souviens de ce coup de téléphone, on s'était appelé comme ça, sans prise de tête... ça devait faire deux semaines que la rentrée avait eu lieu, et on s'est dévoilé nos vies pendant deux heures.

Tu m'as tout dit, j'ai fait de même, et malgré ça je ne t'ai plus appelé de l'année.

On était proches quand même. Mais je pense avoir agi comme une peste envers toi, en essayant de t'éviter pour je-ne-sais-quelle-raison.

J'allais mal, et tu le savais, alors j'ai fini par te snober un peu, et je te demande pardon pour ça.

On continuait à bien se parler, je me confiais aussi et toi tu faisais de même pendant ta rupture.

Puis il y a eu cette période où je ne pouvais clairement plus te voir. Persuadée que tu avais brisé une amitié et que tu n'assumais rien, ou peut-être m'avait-on menti depuis le début...

On m'a menti, ça s'est sûr.

Reste à savoir qui de Théo ou toi est le coupable. Même si en vérité je n'ai pas cherché à savoir qui était honnête, alors j'ai coupé les ponts.

Encore aujourd'hui j'ai du mal à revenir vers toi après « l'affaire Théo ».

Puis j'ai aussi l'impression que tu ne veux plus me parler de ton côté. Peut-être qu'un jour ça s'arrangera, qu'on reparlera comme avant.

Peut-être que cette fois je t'appellerai comme en début d'année...

M.

Letter WrittingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant