Réveille-moi

526 80 27
                                    

Lorsque mes yeux se sont à nouveau ouverts,  c'est une violente lumière bien trop agressive qui m'avait forcé à placer mon avant-bras devant mes paupières, pourtant à ce geste j'avais ressenti une gêne, comme si j'étais contraint dans mes mouvements. De ce fait mon réveil se suivit d'une humeur contrariée et agacée, sentant mon cœur déjà tambouriner de façon fâcheuse au creux de ma poitrine. Puis lorsque mes yeux s'étaient habitué à la lumière blanche immaculée, j'avais doucement retiré mon bras, ouvrant alors les yeux et en découvrant celui-ci couvert d'un bandage j'avais senti mon cœur se stopper douloureusement dans ma cage thoracique, et le sentiment de frustration que je ressentais avait été balayé par un sanglot grandissant dans ma gorge.

Je me souvenais. Je n'étais pas mort n'est-ce pas, je n'avais même pas le droit à cela semblait-il, et ainsi c'était presque ironiquement que je me retrouvais à nouveau seul dans une chambre d'hôpital. Désormais je me sentais à nouveau au bord des larmes, et ce qui devait arriver arriva, mes yeux devinrent humides pendant qu'entre mes incisives je mordais fermement l'intérieur de ma lèvre. J'avais tout de même finit par me redresser, m'installant assis dans le lit tout en essuyant mes yeux avant d'appeler une infirmière avec le téléphone de la chambre, demandant alors après elle. C'est donc un médecin qui était venu à mon chevet, m'examinant alors et me donnant toutes les informations dont j'avais besoin à mon sujet.

A présent j'étais contraint de suivre une thérapie avec un spécialiste, et si je m'y refusais je risquais d'être interné dans un service psychiatrique de gré ou de force, je devais en plus de cela être placé sous surveillance et nommé une personne comme garant de mon état, et j'avouais que lorsque j'avais reçu la fiche à remplir pour choisir la personne à appeler en cas de problème, un seul prénom m'était venu en tête, pourtant il me fallut un long moment avant d'avoir le courage de lui imposer une telle responsabilité. Une fois tous les papiers signés j'avais été autorisé à contacter qui je souhaitais, pour autant je devais encore rester en observation toute la journée, ce qui était bien loin de me réjouir, surtout que les heures de visites étaient bien définis et je savais que j'allais devoir passer l'après-midi seul dans cette chambre, malgré cela j'allais pouvoir profiter quelque peu de la venue de Yoongi s'il répondait à mon appel.

//-...Yoongi ? C'est Taehyung, je suis réveillé....

//-Taehyung ! Je suis content de t'entendre...

//-Désolé....

//-T'excuse pas, s'il te plait...

//-Hn... T-tu viens me rendre visite ?

//-Bien sûr, tu me laisses me préparer et j'arrive ?

//-O-oui...

//-Parfait, je fais le plus vite possible ! Tu veux quelque chose à manger en particulier ?

//-...J'ai pas faim...

//-Allez pour me faire plaisir...

//-Hn... Je veux bien des bonbons alors...

//-D'accord je te prends ça, à tout de suite Tae

//-...Soit prudent sur la route...

//-Ne t'inquiète pas...

//-Je t'attends...

C'était sagement que j'avais attendu l'arrivée de Yoongi, restant assis et seul dans cette chambre d'hôpital que je trouvais bien peu accueillante et chaleureuse, heureusement comme me l'avait dit mon aîné, celui-ci ne mit pas réellement longtemps à venir, et ce fut assez rapidement que j'entendis toquer à la porte. Au son résonnant contre le bois j'avouais que j'avais senti mon coeur se serrer douloureusement, comme si je savais que j'avais fait une bêtise et que je me sentais honteux et gêné, et avant qu'il n'entre je me demandais même si j'allais être capable de lui faire face.

Entremêlée [Taegi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant