Chapitre 9

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Comme promis à la fin de la semaine, Narcissa vint chercher son fils chez Hermione. Elle profita du temps que le jeune homme mit à rassembler ses affaires pour discuter avec Rogue et elle déplora sa mort, si brutale et inutile.

Ne t'inquiète pas, Cissy, dit alors l'homme avec un mince sourire. Je vais bien. Je n'ai plus aucun souci et le seul qui pourrait me rester est de m'assurer que ma locataire mange convenablement.

Narcissa sourit, émue. Elle leva alors le bras et posa la main contre la toile froide. Rogue toucha ses doigts et la femme soupira ensuite puis croisa les bras.

— Miss Granger... dit-elle doucement. Pourquoi elle ?

Rogue pinça la bouche et regarda dans le salon, mais Hermione était avec Malefoy, à faire ses bagages.

Pourquoi elle ? demanda-t-il. Parce qu'elle seule était en mesure de vous retrouver et de vous convaincre de vous rendre, expliqua le sombre professeur en secouant la tête.

Narcissa pinça les lèvres et secoua lentement la tête.

— Tiens-tu à elle plus que tu n'en as le droit ? demanda-t-elle. Ou plutôt... tenais...

Rogue resta silencieux un long moment et quand il ouvrit la bouche pour répondre, Hermione et Malefoy apparurent avec chacun un sac de voyage.

— Prêt, mon fils ? demanda alors Narcissa en se détournant du tableau.
— Oui, Mère... Nous pouvons y aller.

Narcissa sourit et regarda ensuite Hermione.

— Merci pour tout, Miss Granger, dit-elle en lui serrant la main. Sans vous, je serais à Azkaban et Merlin sait où serait mon fils...
— Sans doute à naviguer entre ici et chez Harry... dit Hermione avec un sourire. Prenez soin de vous, tous les deux, d'accord ? Vous nous avez coûté suffisamment cher comme ça, pas besoin de recommencer.

Narcissa baissa le nez et Malefoy grimaça. Un peu contrainte, Hermione leur avait révélé combien il leur avait fallu donner, Harry et elle, au Ministère, pour que les charges soient levées contre eux.

— Nous vous rembourserons, dit alors Narcissa. Jusqu'au dernier Gallion, même si cela nous prend cent ans.

Hermione se garda de répondre. Elle se contenta d'un mince sourire puis la mère et le fils ramassèrent les sacs et se dirigèrent vers la porte d'entrée.
Sur le seuil, Hermione enlaça Malefoy en lui disant que la porte lui était ouverte, si jamais, puis les deux sorciers transplanèrent et Hermione retourna dans la maison.

— Professeur ? dit-elle.
Qu'y a-t-il ?

La jeune femme retourna dans le salon et observa le grand tableau. Elle lui décocha un sourire et Rogue haussa les sourcils.

— Merci d'être là, dit-elle.

Rogue inclina la tête.

C'est le moins que je puisse faire après avoir passé six ans à vous maltraiter...

Hermione rigola doucement puis soupira et regarda le calendrier accroché au mur au-dessus du bureau.

— Trois jours, dit-elle. Et ce sera les ASPICs.
Vous y arriverez, assura Rogue en croisant les bras. Vous ne m'avez jamais déçue, Miss...
— J'en doute, Monsieur, répondit-elle. J'ai tellement de mal à me concentrer...
C'est normal, la guerre n'a pas encore déserté totalement votre esprit, et j'imagine que ma présence n'aide en rien, mais vous devez surmonter tout cela, et redevenir la meilleure élève de Poudlard, Miss Granger.

Hermione soupira puis opina lentement et s'assit au bureau en ouvrant un livre. Rogue l'observa un moment puis décida d'aller parler à McGonagall.

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⏳ L'héritièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant