⏳ L'héritière

Chapitre 27

Un petit coup contre le chambranle de la porte fit lever les yeux à Hermione qui sourit ensuite à la Directrice McGonagall.

— Entrez, Madame, que puis-je faire pour vous ? Il est tard...
— Je viens de finir ma ronde, sourit la vieille femme en s'approchant d'un chariot en bois suportant un servant à thé. Je peux ?
— Je vous en prie.
— Vous en voulez ?
— Je viens de me servir, répondit la brunette en indiquant la tasse effectivement pleine.

McGonagall sourit et vint prendre place dans l'autre canapé, en face de la Gryffondor. Une table basse les séparait, couverte de livres et de parchemins. McGonagall en prit un et haussa un sourcil.

— Vous mettez votre histoire sur papier ? s'étonna-t-elle. Vous voudriez en faire un livre ?
— J'aimerai bien, oui, quand bien même personne ne reconnaisse encore que sans Ron, Harry et moi, Voldemort aurait gagné...
— J'ai des gens qui s'en occupent, au Ministère, répondit la vieille sorcière. Bientôt, votre implication sera révélée et vous serez enfin reconnus comme les véritables héros de cette guerre, et pas juste trois gamins qui ont décidé de faire l'école buissonnière pendant un an.

Hermione plissa le nez. Elle aurait eu la vie tellement plis facile après la guerre si le Ministère avait publiquement reconnu que les Aurors n'avaient rien fait pour permette à Harry de tuer le Seigneur des Ténèbres... Au lieu de cela, ils s'étaient empressés de lancer les lauriers sur ces sorciers pathétiques qui, pour la majorité, avaient fui bien avant le début de la grande bataille de Poudlard...

— Merci, Madame, répondit alors la jeune femme.
— C'est la moindre des choses. Comment allez-vous, sinon ?
— Ma foi, plutôt bien, en fait... Je pensais que je serais plus perturbée par le retour des souvenirs, mais j'ai appris à relativiser et je vois les choses différemment maintenant.
— C'est bien. Dites-moi, puisque je vous ai sous la main, j'aurais une proposition à vous faire pour la rentrée de septembre prochain.

Hermione fronça les sourcils. Elle un peu de thé, pensive, puis reporta son attention sur la jeune femme en reposant sa tasse.

— Quel genre de proposition ? demanda celle-ci.
— Voyez-vous, le professeur Nuage ayant trouvé la mort dans les combats, j'ai réussi à trouver un professeur d'Etude des Moldus en catastrophe pour la remplacer, mais il se trouve qu'il partira à la fin de l'année scolaire. Je me demandais donc si, en tant que fille de Moldus, vous voudriez bien me dépanner, pour quelques semaines, et assurer ce cours ? Je vous en demande peut-être trop, et je n'attends pas de réponse immédiatement, mais cela m'ôterait une bonne épine du pied...

Hermione haussa les sourcils, surprise.

— Vous êtes en train de m'offrir un poste de professeur ici, à Poudlard ? dit-elle.
— Oui, miss, tout à fait. Je ne doute pas que cela ne tombe pas au bon moment, cependant, j'ai besoin d'un professeur remplaçant, l'étude des Moldus est très importante pour nos jeunes sorciers qui vont avoir à côtoyer les Moldus de plus en plus souvent...
— En espérant qu'ils ne s'en servent pas comme serviteurs.

McGonagall haussa un sourcil et Hermione agita une main.

— Vous êtes fatiguée, on dirait, dit alors la vieille sorcière. Vous devriez rentrer chez vous pour les vacances, au calme.
— Techniquement, je suis chez moi ici, sourit la jeune femme. Poudlard est ma maison autant que l'est désormais l'Impasse du Tisseur. Du moment que Severus est dans les environs, je suis chez moi.

McGonagall sourit.

— J'ai encore bien du mal à comprendre pourquoi vous et pas Aurora... dit-elle.
— Moi aussi, mais je suis bien maintenant, j'ai accepté tout ça, je suis amoureuse et j'ai bien l'intention de reprendre ma vie là où elle s'est arrêtée quand Voldemort à attaqué le château.