Wékh Dounkou

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Je me senti avachi, incapable de formuler mot et dans les quelques secondes qui suivent, je me rendis compte de la bevue, de cette grande incongruité. Avant même que je l'arrêtasse, elle se stoppa vachement troublée et me jeta un regard moribond, je demeurai toujours troublé.
  - Pardonne moi,Cherif. Je ne sais pas ce qui m'a prise, je n'ai pu te résister. Je suis mauvaise, dit-elle en partant comme poursuivie.
   Je restai sur place en faisant rapidement le bilan des événements et quelque temps après  Cheikh arriva dans ma chambre l'humeur la tête consternée.
   - Qu'est qui ce passe,cherif? S'enquit-il

- A propos de quoi? Fis-je en reprimant ma déglutination

- Kira est entrée en trombe dans ma chambre après la mienne alors que je priais et partie en trombe. Elle ne décroche pas à mes appels, qu'est qui s'est passé ?

J'hesitai pendant un moment, devais-je lui dire?  J'apprehendais sa réaction, il lui vouait un amour fou. Comment allait-il réagir s'il venait à découvrir tout cela? L'hécatombe de son monde certainement. Sûrement c'était simplement une erreur et je gardais toujours dans mon tréfonds qu'elle n'était pas mauvaise et qu'elle s'était juste laissée emportée comme les autres qui me convoitaient. Je venais de comprendre ses regards tendres et brillants sur moi, elle eprouvait certainement une immense faiblesse à mon égard et elle n'avait pu résister à cette envie de m'embrasser ce jour, c'était un grand mal mais j'essayais simplement d'attiser de l'empathie afin de la comprendre. Je chercherai à lui parler pour éclairer les zones d'ombres pour éviter une quelconque dégénérescence.

-  J'ignore ce dont tu parles, Cheikh. On discutait simplement.

- Et vous discutiez de quoi? S'enquit il sous un ton peu amène

-  De tout et de rien, de la vie tout simplement.

- J'espère que tu ne mens pas,  Cherif, lâcha t-il d'un air dubitatif en quittant ma chambre.

    Dieu du Ciel! Pourquoi moi? Cheikh, je n'avais du tout aucune envie de te mentir, j'étais bien-sûr dans la panade, entre le marteau et l'enclume. N'etais-je pas la meilleure décision? Mon téléphone vibra et me deroba de mes supputations. C'était Alex, notre chef de service qui me prevînt qu'il était en train de m'attendre pour qu'on partît chez le boss. J'apprehendais cette initiative depuis la nouvelle de cette matinée, je m'habillai et quittai. Arrivé, on prit le chemin direction la maison de Daouda. Je connaissais bien l'itineraire  mais je fis semblant. Alex n'arretait pas de me tambouriner les oreilles : Tu as de la chance vraiment! Tout le monde rêvait de celà, te voilà parachuté, il faut me dire ton secret, ton marabout..

Décidément, il ne comprenait rien et n'allait rien comprendre, j'aurai mille fois préféré d'être un simple boy dans cet hôtel plutôt que de me pavaner dans le château de ce gros pervers. J'y partais simplement avec le peu d'espoir qu'il me ficherait la paix. Je gardais silence face aux félicitations de ce bécassot. Ce qui était sûr était que je demeurais plus que déterminer à ne pas me laisser mener en bâteau. Arrivé, le sourire discrèt et scelerat dont Daouda m'accueillit me confirma de toutes mes craintes. J'en étais sùr dorénavant que ce plan maléfique était le fruit de ses machinations,je ravalai ma salive de colère que j'essayai d'escamoter. Il remercia Alex et ce dernier prit congé en me souhaitant une excellente aventure et j'arrivai à déceler dans son sourire , un air indéniable de complicité. Certainement, ils étaient de connivence. Pourquoi le monde fut ainsi? Tout le monde semblait comploter contre moi.Tout le monde sauf Allah et j'avais réuni tous mes espoirs pour le lui confier à nouveau. Je restai comme depaysé debout face à Daouda qui sirotait jovialement sa boisson. Il se leva et me salua derechef puis m'invitai dehors dans son parking. Il y'en avait 7 belles voitures, les dernières sorties qu'on rencontrait très rarement aux endroits les plus huppés. 
- Selon toi, quelle est la voiture la plus belle de ce garage?
  Toute mon attention se braqua sur le BMW x6 en rouge bordeau, ça ruisselait d'eclat. Je le lui désigna ; il me fit honneur d'un sourire très suave et ouvrit la voiture puis y sortit une commande sûrement celle de ladite voiture.

Deux puces ( Tom 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant