🌟 8.1 : Zod

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Sur Terre, à Weirdfield. Dans
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Green Park...
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Sans trop réfléchir, Céline, affolée, courut vers Linda. Elle s'agenouilla près du corps inerte de son amie, posant délicatement la tête de cette dernière sur ses cuisses.

Céline tenta de la réveiller.

- Linda, réveille-toi ! Allez, Linda ! s'égosilla-t-elle, tapotant la joue de la belle évanouie. Qu'est-ce qu'elle a ? Pourquoi n'ouvre-t-elle pas les yeux ?

Stany, debout, ne réagit pas. Elle avait compris ce qui venait de se passer. Céline leva des yeux interloqués dans sa direction.

D'un coup, la rousse broncha.

- Qui est là ? Répondez ! tonna-t-elle d'une voix aussi courageuse que ferme.

Surgissant de nulle part, une silhouette apparut dans la pénombre du parc. Drapée d'une robe sombre, elle avait de long cheveux tombant en cascade. Difficile de discerner exactement leur couleur qui devait sûrement être claire ainsi que celle de ses iris, ni même son visage, tant l'obscurité était reine. Cependant, elles purent voir à sa morphologie qu'elles avaient à faire à un homme. Le même qui espionnait Céline, Yann, Tony et Théa le premier jour d'école. Également le même homme qui avait parlé à Tony plus tôt le matin.

- Bonsoir, demoiselles ! Permettez-moi de me présenter, je me prénomme Zod et l'on m'a chargé de vous éliminer, tous, dit-il d'un ton calme tout en faisant une merveilleuse révérence. Sauf la blonde. J'ai besoin d'elle vivante ! fini-t-il avec un large sourire de psychopathe.

Stany et Céline se regardèrent comme deux idiotes, ne sachant pas comment prendre les propos déversés par cet inconnu.

- Attendez une seconde ! Non mais, c'est une blague ? Parce que si c'est le cas, vous m'avez bien eue ! souffla Céline avec soulagement, une main posée sur la poitrine.

Elle pencha le visage vers ses cuisses où résidait toujours la tête de Linda.

- Linda, tu peux te relever maintenant.

- Ce n'est pas une blague, pas de notre part en tout cas. Et de la sienne encore moins, il n'a pas l'air d'un facétieux. Il me semble très sérieux, fit remarquer Stany après avoir dévisagé prudemment l'individu face à elles.

Céline promena des yeux égarées un peu partout autour d'elle. Elle avait l'air de chercher une explication rationnelle à tout ceci.

- Si ce n'est pas une blague alors... c'est certainement du cinéma. Oui, c'est ça, du cinéma ! déduisit-elle. Où sont les caméras et où est le réalisateur ?

L'adolescente scanna crédulement le périmètre de l'œil tandis que Stany avait toujours Zod dans le collimateur. L'homme, lui, fixait Céline, amusé.

- Ce n'est ni une blague ni du cinéma, grommela gravement Stany entre ses dents, le regard empli de méfiance.

Celle-ci marmonna autre chose, une phrase insaisissable. Sous l'expression surprise de Céline, ses mains s'illuminèrent. Un cercle magique avec des inscriptions se matérialisa entre l'homme et elle. Le cercle vomit un jet lumineux et grésillant sur lui. Le tout en moins d'une minute.

Zod prit le jet de plein fouet.

La violence de l'action le projeta contre un arbre. À son tour, il tomba dans les pommes, comme Linda.

Confuse par l'action de Stany, Céline se leva d'un seul geste, laissant le crâne de Linda rencontrer la pelouse du parc.

- Qu'est-ce que c'était ? Que lui as-tu fait ? Tu l'as tué ?

Les Gardiens [ En réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant