Les Gardiens [ En réécriture ]

🌟 16.1 : La taverne de Tenvar

Dans l'Univers Magique, sur la
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planète Rayo, dans le royaume
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d'Excalia.
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Kahal, Zarna et Nevro parcouraient la forêt de Tenvar, bois séparant la province de Cristal de celle de Val. Une forêt dense, peu éclairée mais ostentatoire et peuplée majoritairement de serconyas, grands arbres au feuillage abondant, minoritairement de phalentis et de lafhlus.

Différentes espèces habitaient le cœur touffu de cette verdure. Ainsi, on y rencontrait des sensas, des grubs, des poiscas, des toranains, des faos-ol-vlobs vivant près des marécages, et même des voisions— oiseaux aux plumes de différents gris dont les cris pouvaient rendre sourd, voire tuer.

C'était donc en ces lieux au charme peu commun que les trois adolescents déambulaient avec la plus grande prudence.

— Tu peux nous rappeler ce que nous faisons dans ces bois plutôt que de capturer des monstres comme d'habitude ? Je commence à m'ennuyer, moi ; il me faut de l'action, exprima Zarna, la mine boudeuse.

— Nous cherchons des informations, répondit Kahal.

Ce dernier était vêtu de gris des pieds à la tête.

Zarna le dévisagea d'un oeil las.

— Je suis au courant que nous cherchons des informations, ce que je désire savoir, ce sont lesquelles.

La jeune Elforg n'avait aucunement l'air ravi par cette promenade en forêt.

— À mon avis, débuta Nevro, il ne dira rien. Tu sais bien comment cela se passe avec lui. Quand il nous embarque sur un gros coup, il évite de donner le moindre détail. Tu aurais dû t'y faire depuis le temps.

Zarna lança un regard complice à Nevro tout en marchant dans les pas de Kahal qui menait l'expédition.

— Je déteste ne pas savoir à quoi m'attendre et il le sait, articula-t-elle en ignorant sciemment la présence de Kahal. Parfois je me demande s'il nous fait vraiment confiance.

— Je me le demande aussi, répliqua ironiquement Nevro. Ça fait quoi, six cycles que nous sommes amis et il nous cache toujours beaucoup de choses comme... le nom de son employeur.

Kahal soupira, ses amis disaient vrai. Ils se connaissaient depuis longtemps et le jeune homme leur cachait beaucoup trop de choses sur lui. Toujours dans un vêtement qui ne laissait paraître que ses yeux, personne ne savait à quoi ressemblait le reste de ses traits, même pas ses compagnons. Il ne racontait jamais rien de son passé et faisait tout un mystère sur sa vie personnelle.

À Nevro et Zarna, il mourait d'envie de tout étaler, cependant, son contrat de chasseur l'en interdisait.

Il s'arrêta soudain pour faire face à Zarna et Nevro. Ses yeux pétillaient d'affliction.

— Je comprends que vous vous sentiez trahis par moment, que vous pensiez que je n'ai guère confiance en vous. Toutefois, si je me montre énigmatique, ce n'est pas par choix, mais par obligation. La personne pour laquelle je travaille est quelqu'un de très important, plus que vous ne pouvez l'imaginer. Et cette personne tient à sa discrétion. En m'ouvrant trop, je risque de fuiter des informations qui, une fois entre les mains d'un individu mal intentionné, s'avèreront utiles afin de remonter à lui.

Ses iris noisette renvoyaient son tracas. Le jeune homme se sentait mal de ne pas pouvoir se confier à ses fidèles amis. Ceux-ci le percevaient et se montraient bien plus que compréhensifs quelques fois.