Les Gardiens [ En réécriture ]

🌟 1.1 : L'évasion

Dans l'Univers Magique, sur la
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planète Glorvit. Quatorze ans
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après...
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La nuit recouvrait la voûte étoilée de la planète toute entière.

Dans l'immense prison des Monts Noirs, un froid glacial sévissait dans les sombres et lugubres cellules souterraines, aménagées au sein des galeries les plus basses. Seul un astre rond et scintillant déchirait de ses pauvres rayons les cellules sous terre, à travers un sort.

Les Monts Noirs était une chaîne montagneuse opaque, creusée, faisant office de prison. On y enfermait les criminels les plus dangereux de l'Univers Magique. Les conditions de détention étaient telles que personne n'avait jamais pu s'en évader.

Au fond d'une de ces cellules souterraines les plus basses croupissait un prisonnier assez... spécial; son nom : Drakkar.

La pièce à l'intérieur de laquelle le prisonnier purgeait sa peine portait d'étranges inscriptions sur ses murs, son sol et ses parois. Des inscriptions ombreuses se tortillaient en tout sens. Un champ de force magique recouvrait la cellule. En son sein, le prisonnier patientait en position de méditation, attendant avec calme le moment de son évasion.

Le corps dissimulé sous un vêtement ample, il savait que l'heure était proche.

Oui, elle était proche...

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Silencieuse et agile, une ombre se faufila à l'intérieur de la prison incroyablement fortifiée et gardée, évitant les gardes, les sorts potentiellement dangereux et révélateurs, et lançant quelques charmes au passage.

Furtive, elle parvint au tunnel du sous-sol menant à la cellule de Drakkar...

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Soudainement, Drakkar vit une ombre pénétrer dans sa cellule en passant à travers le lourd métal lui servant de porte.

La silhouette ombreuse incanta dans une langue mystérieuse. Une partie des runes sur les murs, le sol et les barreaux disparurent en un scintillement ténébreux. Puis, au sein du champ de force, une ouverture se créa.

Le prisonnier retroussa la manche droite de la longue robe à capuche qu'il portait afin de laisser paraître son bras. Sur ce dernier, une nuée de signes étranges, faits d'encre noire, s'évaporait lentement jusqu'à pleine disparition.

Drakkar sentit alors une infime partie de sa puissance parcourir ses veines. Il adressa par la suite un sourire satisfait à son bienfaiteur.

Avant de s'en aller, la silhouette lui tendit un morceau de cristal grisâtre et lui conseilla de se dépêcher, car les effets de ses incantations pouvaient se dissiper d'un moment à un autre.

Les runes et le champ de force présents dans la cellule de Drakkar étaient des sortilèges ayant pour rôle de l'affaiblir en le dépouillant graduellement de son énergie magique, et de rendre impossible l'accès à sa magie ainsi qu'une éventuelle évasion. En incantant, la silhouette avait ouvert des brèches au sein de ces sortilèges.

Drakkar récita un sort pour ouvrir l'immense porte en métal de sa cellule. Un cercle magique comportant des écrits apparut sur la porte et l'ouvrit à moitié. Sa magie était trop faible pour agir convenablement.

En sortant, il croisa l'unique garde posté devant la pièce puis l'assomma péniblement. Il dut fournir un véritable effort pour parvenir à maîtriser ce garde qui paraissait bien plus imposant que lui. Avec l'aide d'une seconde incantation, il échangea son apparence avec celle de l'assommé avant de l'enfermer à sa place.

Drakkar était emprisonné au Niveau Trois, c'est-à-dire, dans la galerie souterraine la plus basse. Étant l'unique prisonnier de ce niveau, ses conditions de détention semblaient plus fermes. Il n'avait droit à aucune visite, comme tous les prisonniers de la prison, ne bénéficiait que d'un maigre repas journalier, ses besoins pressant se faisaient dans d'affreuses circonstances et n'avait droit à un nouvel habit que le premier jour de chaque lune. Considéré comme le plus dangereux et le plus puissant des détenus, l'entrée de sa geôle restait bien gardée. Plus d'une demi-centaine de geôliers montaient la garde le long du Niveau.

Il conclut donc que la silhouette avait trouvé un moyen pour se débarrasser des autres gardes.

Une seule sortie permettait de quitter le Niveau Trois : un ascenseur née d'une technologie de pointe, pourvu d'un scanner à reconnaissance identitaire.

L'ascenseur s'ouvrait automatiquement en sentant s'approcher un individu, l'invitant à prendre place. Une fois l'invité à l'intérieur, il se faisait transpercer par des faisceaux lumineux, procédant à son identification. L'engin ne reconnaissait que les gardiens et les autorités de la prison. Si l'individu scanné n'était pas reconnu, alors il se bloquait, lançait une alerte puis passait en mode « Contrôle manuel ».

Heureusement pour lui, Drakkar venait de revêtir l'apparence d'un garde et put emprunter l'ascenseur qui le mena au Niveau Deux.

À ce second niveau, les prisonniers profitaient de geôles confortables, insensibles à la magie. Leurs portes comportaient chacune une petite fenêtre à barreaux. L'intérieur était aménagé dans l'intention de répondre à la quasi-totalité de leurs besoins.

Il y avait peu de prisonniers et de gardiens.

La prison toute entière jouissait de la technologie la plus avancée de Drod, planète de l'Univers Magique, en matière de sécurité et d'aménagement. En plus des gardiens officiels, d'étranges créatures à l'allure féroce montaient aussi la garde.

Drakkar, la peur au ventre d'être démasqué, traversa le Niveau Deux sous les visages interrogateurs des autres gardes, en affichant une expression des plus neutres.

Où se rendait leur confrère censé veiller à ce que le prisonnier du Niveau Trois ne s'évade pas ? se questionnèrent ceux-ci. Peut-être comme les autres, avait-il reçu l'ordre d'aller voir ce qu'il se passait dans la salle ou logeait le générateur de kristoïde.

L'un d'eux lui demanda si effectivement il se rendait dans la salle du générateur. Un tantinet embêté et sans réfléchir, le faux garde répondit oui.

Toujours armé de cette même expression neutre, il entra dans l'ascenseur du Niveau Deux. Ce dernier, en plus du scanner identitaire, était équipé d'un sortilège anti-magie, anti-illusion et révélateur.

L'ascenseur s'ouvrit machinalement au Niveau Un. Quand Drakkar plaça un pied hors de l'engin, son sort vola en éclat. Il reprit son véritable aspect. L'élévateur le scanna une seconde fois puis lança une alerte "évasion".

Il eut juste le temps de sortir de la cabine avant qu'elle ne se bloque subitement...