🌟 15.2 : Le livre de Céline.

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Les adolescents se firent dos, face à l'ennemi.

— T'as un plan ? débita Céline.

— Non.

Deux des êtres en armures avancèrent. L'un pour la fille, l'autre pour le garçon.

Yann tendit son arc, décochant une flèche qui perça l'armure de la chose venant à lui, sans toutefois la stopper. Surpris, il recommença. Cette fois, la créature s'évapora. Céline attendit que celui qui marchait vers elle se rapproche. Quand ce fut le cas, elle le frappa violemment de plusieurs coups de bâton avant qu'il ne s'évapore lui aussi.

Deux autres s'avancèrent et les adolescents refirent de même.

Après qu'une bonne dizaine de créatures fut éliminée, celles restantes décidèrent de passer à deux contre un.

— Eh !!! C'est de la triche ! leur hurla Céline.

Yann respira profondément, le visage stoïque.

— S'ils le prennent comme ça, eh bien nous aussi allons tricher !

Le garçon entreprit le décochage d'une ribambelle de flèches perçantes. La vitesse ainsi que la précision dont il faisait preuve étaient monstres. On aurait dit qu'il avait fait ça toute sa vie, ou que son arc et ses flèches étaient magiques, ce qui était en partie le cas.

Chaque fois qu'il lâchait une flèche, une nouvelle apparaissait dans le carquois fixé dans son dos avec le livre. À lui seul, il put en supprimer plus d'une dizaine.

De son côté, Céline en fit disparaître le double. La jeune fille se battait incroyablement. Si incroyablement qu'on en viendrait à douter de son identité. Elle donnait l'impression qu'une guerrière-ninja-judoka-boxeuse-catcheuse s'était emparée de son corps, tant ses mouvement restaient brutaux, mais gracieux, avec un soupçon de justesse.

Les dernières créatures se jetèrent sur eux sans ménagement.

Yann, ayant pratiqué pendant quelques années un peu d'aïkido, rangea son arc. Il ne pouvait tirer car l'ennemi était trop proche. Imitant la jeune fille, il parvint à battre, au moyens de quelques prises, ses adversaires. Pas sans s'être fait frappé à plusieurs reprises.

Ce fut chance pour le garçon que ces êtres en armures n'aient pour seule et unique arme que leurs poings.

— Je suis é-pui-sée, articula la blonde, une fois tous les antagonistes vaincus. Il va me falloir deux, non trois, voire même dix semaines de repos !

— M'en parle pas, adhéra Yann.

Ils se regardèrent dans les yeux et commencèrent à s'esclaffer. L'affreux rire de Yann déclencha une crise de rires violents chez Céline. La blonde s'étala sur le sol en serrant son ventre, le regard larmoyant.

— Arrête, tu-tu... ah ah ah ! ris... pffft ! vrai-vraiment mal, ah ah ah !

Le garçon obtempéra, gêné. Il tendit une main à la jeune fille qui la saisit pour se relever.

En se relevant, Céline vit une meute de bêtes sauvages les encercler.

— Encore ! Y'en a marre à la fin ! Combien de... gaillards, choses ou monstres allons-nous encore affronter pour sortir de ces fichus murs ? cracha-t-elle hors d'elle.

Yann toisa les nouveaux arrivants. Ses yeux pétillaient d'une forte appréhension.

— Oh oh... ceux-là ont l'air pas contents du tout. Ils semblent plus féroces, plus effrayants et même mieux armés. Ce ne sera pas de la tarte de les vaincre.

Les Gardiens [ En réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant