Piteux état

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- C'est par ici.

- Tu es sûr de toi ?

- Prince je connais ce Manoir comme ma poche, peut être même mieux que le mien. C'est la porte là-bas.

- On ferait mieux de ne pas trainer.

- Oui, j'ignore combien de temps va durer la réunion chez moi.

Théodore vit la porte s'entrouvrir, laissant filtrer un fin filet de lumière, il ferma les yeux et se mit à sangloter silencieusement attendant sa nouvelle sentence. Il ne sentit que le parquet vibrer sous les pas, il arriva à la conclusion que son père n'était pas seul, il ferma plus fort les yeux dans l'espoir qu'il puisse devenir aussi invisible qu'eux ne l'était pour lui, mais aucun coup ne lui fut donné. Il sentit le parquet craquer sous le poids d'un corps à ses côtés et une main se posa délicatement sur son épaule. C'était doux et apaisant, tout comme l'odeur qui se dégageait de cette personne.

La jeune fille à genoux près du corps recroquevillé de Théodore, tentant de le faire réagir, les tremblement du garçon c'était quelque peu calmé à son contact, il n'en resté pas moins tétanisé.

- Hé Alhena....

La Serdaigle tourna sa tête vers le blond, ce dernier tenait un bout de parchemin entre ses doigts.

- Théo était sur le point de te répondre...."Ma très chère Alhena,

Ne t'inquiète pas pour moi, je vais bien...enfin ça c'est ce que j'aimerais pouvoir te dire, mais cela serait te mentir et je ne veux pas te cacher la vérité, même si elle t'inquiète. Tu m'as demandé de ne pas te ménager, je ne le ferais pas, je sais que tu es bien plus forte que moi...", il n'a pas pût terminer, mais il a bien reçu ta lettre.

Draco entreprit alors de fouiller la chambre, si la lettre était arrivée, alors Nyx ne devait pas être très loin. La Serdaigle caressa tendrement les cheveux de celui qui hantait ses pensées depuis précisément deux semaines, cela faisait deux semaines que Nyx était partie délivrer sa lettre et depuis elle n'était pas rentrée. Le noiraud retira ses mains de ses oreilles et ouvrit doucement les yeux, il tenta de se redresser mais n'y arriva que lorsque les mains délicates, qui étaient que lui auparavant, l'aidèrent à s'assoir. Il s'appuya contre le mur derrière lui et porta une main devant ses yeux. Sa vue était complètement brouillée, ses oreilles sifflaient, il discernait difficilement la silhouette floue face à lui et ne comprenait pas un mot de ce qu'elle lui disait, il était comme plongeait sous l'eau. Il fallait qu'il retrouve la surface.

La jeune fille s'approcha de lui, posa une main entre le cou et la mâchoire du Serpentard, tandis qu'elle essayait de se faire comprendre. Il l'entendait, il ne pouvait pas la voir mais il avait reconnu sa voix. Loin de le rassurer, cette nouvelle le rendit bien plus confus, il murmura pour être sûr de lui, avec ses nombreuses tortures il pouvait parfaitement halluciné et devoir faire face à un faux espoir.

- Alhena ? Chuchota-t-il d'une voix enrouée.

Elle se détendit instantanément, il l'avait reconnu, il n'avait pas l'air de l'a voir mais il savait qu'elle était là.

- Théodore, c'est bien moi, ça va aller, je suis là.

Elle ponctua sa phrase par un mouvement de pouce sur la joue tailladée du noiraud. La panique s'infiltra en lui d'un seul coup, il tenta de se releva mais tomba à terre.

- Il ne faut pas que tu restes là, va t'en, c'est trop dangereux si il te trouve, il va te faire du mal, s'il te plais, va t'en, si jamais il t'arrivais quoi que ce soit je....

L'étoile de SerdaigleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant