L'étoile de Serdaigle

Vérité

Pendant leur retour Alhena veilla par tout les moyens à ne jamais croiser le regard des autres Serpentards, pour plusieurs raison, la première étant qu'elle ne voulait pas rencontrer leurs regards narquois vis à vis du nouveau rapprochement avec Théodore et la deuxième parce qu'elle avait eu la peur de sa vie. Elle était passé si près de ne plus ouvrir les yeux qu'elle était désormais bien heureuse de ne plus pouvoir répondre à leurs questions. Elle déglutit difficilement, si elle c'était fait mordre ou même griffé quelles auraient été les conséquences ? Le sang de Loup-Garou est-il compatible avec celui des Daeva ?

Puis des images de son enfances passèrent sous ses yeux, son père aurait été anéantie par sa disparition, submergée par les émotions elle ne put retenir de nombreuses larmes silencieuse et quelques hoquet de sanglot. Les petits bruits émit par la Serdaigle alertèrent Théodore qui s'arrêta net, se retourna vers elle et la pressa contre lui sans faire attention aux personnes alentour, il y avait juste elle et ses larmes qui comptait à ses yeux. Alors qu'elle commençait enfin à reprendre ses esprits, une grande silhouette noire et familière se dressa devant eux, Severus Rogue se tenait là.

Il avait passé la nuit à chercher sa fille dans chaque recoin de la forêt, dans tout le parc sans succès, et là voilà à présent devant lui en vie et entière, un puissant sentiment de soulagement l'envahit sur le moment. Puis il l'observa toujours sans un mot et c'est en remontant vers la tête de sa progéniture que le problème lui saute au visage, non pas la proximité du jeune Nott auprès de sa fille, ni ses yeux rougit par les larmes, dont il ignore encore l'origine, non ce qui lui pose problème c'est cette fichue écharpe. Non seulement c'est une écharpe aux couleurs de Serpentard, mais en plus nous somme en plein mois de mai, il n'y a donc aucune raison pour la jeune fille de porter un pareille accoutrement.

- Miss Prince ? Pourriez vous m'expliquer pourquoi vous portez une écharpe en plein milieu du mois de mai ? Qui plus est une écharpe qui n'appartient pas à votre maison ? Dit-il avec cet air supérieur qu'il arbore toujours lorsqu'il met le doigt sur quelques chose de suspect.

Il l'observa sans ciller en attendant sa réponse. Alhena était piégé, elle était incapable de prononcer le moindre mot tant la douleur était intense, elle n'avait d'autre choix que d'admettre la vérité que ce soit à lui en premier et dans un environnement non privé était tout de même un peu risquer mais elle n'ait pas d'autre option. Elle commença alors lentement à ramener ses doigts sur le noeud de l'écharpe sans pour autant la retirer, juste de façon à dévoiler son cou laissant les deux extrémités reposer sur ses épaules. Les yeux de Severus s'écarquillèrent d'horreur en découvrant la marque de strangulation sur sa fille, mais il ne pouvait pas céder à l'angoisse et la panique devant quatre élèves de sa maison. Il s'adressa à elle de façon relativement neutre et détaché.

- Bien veuillez me suivre, je ne pourrais malheureusement pas faire grand chose, mais je dois avoir de quoi vous soulager dans mon laboratoire.

Il commença à partir mais Alhena s'accrochait fermement à la manche de Théodore, elle avait besoin de son soutient, elle se sentait terriblement impuissante et angoissé même si ce n'était que son père elle ne voulait pas quitter Nott d'une seconde.

- Monsieur Nott je penses qu'il serait préférable, pour le bien être de Miss Prince que vous nous accompagnez.

Il hocha la tête pendant que Alhena se collait un peu plus à lui. C'est à ce moment que les deux hommes réalisèrent à qu'elle point ce qui c'était passé la boulversé, ils ne savaient pas encore quoi mais aucun d'entre eux n'étaient sur de vouloir le savoir.

Jamais en temps normal elle n'aurait agit de la sorte envers Théodore, non seulement parce qu'elle était encore trop incertaine sur sa relation avec lui mais aussi par la présence d'autre personne qui plus est de son paternel, de plus elle n'était pas d'un caractère très expansif elle n'était pas cajoleuse non plus, ça ne faisait pas partie de son éducation les câlins à tout va. Alors pour qu'elle arrive à en ressentir ce besoin presque vitale c'est que la situation était vraiment grave et quelle n'avait pas laissé de trace uniquement sur son cou mais également dans son esprit.