Chapitre 11 : Max

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Lorsqu'elle m'a assénée sa rancoeur en pleine face, je n'ai rien dit ni fait pour me défendre

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Lorsqu'elle m'a assénée sa rancoeur en pleine face, je n'ai rien dit ni fait pour me défendre. Lorsqu'elle m'a giflé je n'ai pas bougé. Lorsqu'elle m'a accusé d'être un pervers et un meurtrier je n'ai pas démenti. Non, pendant tout ce temps, ce que je regardais c'était la haine dans ses yeux gris, sa peine dans cette bouche si sublime, sa colère dans la rougeur ornant ses pommettes si parfaites, et surtout, cet air de petite fille taquine qui avait disparu de son visage. J'avais pleuré comme un gamin devant elle et je n'en avais que faire.

Nicky avait raison, cette fille était dangereuse. Elle avait piétiné et mon coeur et ma dignité. Moi qui pensais être incapable d'aimer ou de ressentir des sentiments, me voilà servit. J'avais mal, mal dans ma fierté, mal dans mon amour propre, mal de voir que tout ce que nous avions partagé n'était résumé qu'à un passé douloureux. J'avais mal de voir qu'une fois encore mon histoire m'avait rattrapé et avait bousillé ma seule chance de m'en sortir la tête haute.


J'aimais mon père mais bordel il me cassait les couilles.

J'aimais mon père et je n'avais jamais voulu croire l'histoire de la police concernant sa mort.

J'aimais mon père mais après avoir vu l'âme brisée d'Alexia, je ne pouvais que croire à cette histoire, à la version de cette femme.

J'aimais mon père mais pas l'homme que l'on décrivait.

J'aimais mon père mais celui qui me faisait sauter sur ses genoux et rire aux éclats, pas celui qui enlevait et tentais de violer une femme, ni celui qui détruisait une famille sans remords.

J'aimais mon père mais qui était-il réellement ? Celui que j'avais connu ou celui que tout le monde décrivait ?

J'avais détalé de ce building sans demander mon reste. Je comprenais qu'elle ne supportait plus ma présence mais étais-je responsable des erreurs de mon paternel ? Je comprenais sa douleur mais était-elle la seule à avoir vu sa famille brisée ?

Une fois dans le RER j'appelais Jack, ignorant les regards de pitié ou moqueurs qui se posaient sur mon regard embué. Il répondit au bout de 2 sonneries.

« Jack. J'ai besoin de toi. »

2 phrases. 5 secondes. Et c'était suffisant pour mon meilleur ami.

« Ok je suis chez toi dans 5 minutes, déconne pas. »

Le RER s'arrête à mon arrêt et je m'empresse de descendre afin de regagner mon appartement. Jack m'attend déjà devant chez moi. A ma vue, sa bouche s'entrouvre mais il ne dit pas un mot se contentant de passer son bras autour de mes épaules et de m'entrainer à l'intérieur.

Il s'affaire en cuisine, disposant tasse de thé et biscuits sur un plateau, sortant un sac de frites surgelés du congélateur et me rapportant le tout au salon. Il me tendit le sac en disant :

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