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Je m'habille comme la dernière fois, me coiffe bien et me regarde dans le miroir. Trop peu musclé à mon goût alors j'espère que je le serais assez pour le sien.

Je vire cette pensée. C'est faux. Je viens uniquement pour la baiser.

C'est bête d'essayer de se convaincre de quelque chose qu'on sait totalement faux.

C'est bête d'aimer.

Je prends ma sacoche et la rempli de la même manière que la derniere fois, je sors de mon appartement et m'apprête à prendre le métro lorsque je le vois. Lui. Il est là. Mon cœur s'accélère, je le sens battre bien trop fort, comme s'il allait quitter ma poitrine. Je recule d'un pas, de deux. Et je pars, en courant aussi vite que je puisse.

Matthias et ses amis étaient là, bien trop près de moi. Le revoir m'a déclenché ce qu'elle avait éteins ; une haine, si forte et si envahissante. Je suis presque soulagé de ressentir ça à nouveau mais hélas, je ne suis pas assez entraîné pour mettre mon plan à exécution. Lui et sa bande d'idiot rigolait fort mais j'ai senti que Matthias était ailleurs. Il ne parlait pas, comme la toute première fois que je l'ai vu. Puis juste après, le cauchemar a commencé. Je sers mon poing, celui que j'ai envie d'éclater contre son visage de faible délinquant, d'homme des rues.

Je prends une autre sortie, un autre métro et enfin j'arrive à ma destination, à Vaise. J'ai encore la haine, il faut absolument que je me détende avant d'arriver ou alors je risque de la blesser. Je respire un bon coup et arrive devant la maison qu'elle m'a indiquée. Je respire lentement une seconde fois. La maison est blanche, assez grande avec un petit jardin devant, je sonne.

Et c'est alors que je la vois arrivé au loin, suivit de près par un chien noir d'une taille moyenne. Ses cheveux flottent dans le vent et la haine disparaît en même temps. Je suis de nouveau détendu et de retour dans ce monde où Matthias n'a jamais existé, comme si je ne l'avais pas croisé trente minutes plus tôt.

– Hey Aymeric.

Bon dieu. Comme si elle avait tout calculé pour me faire rêver, me faire voyager au paradis.

Elle presse délicatement ses lèvres contre les miennes. Elle me rend fou, m'emmène si loin, me fait tout oublier et pour moi elle sera toujours une inconnue, une magicienne dont je ne connais pas les intentions. Aussi mauvaise soient-elles. Elle attrape ma main et me tire jusqu'à sa porte d'entrée. Sa maison n'a pas d'étage, juste un couloir qui mène à sa chambre et un autre à celle de ses parents, avec un grand salon, une petite cuisine et deux salles de bain. Mon regard s'abaisse jusqu'à ses belles courbes. Mon pouls s'accélère et une tension sexuelle se créée lorsqu'elle voit où mon regard est posé.

– Tu auras ça ce soir, me lâche-t-elle suivi d'un clin d'œil.

– Pourquoi attendre ?

Sans prévenir, je la plaque violemment contre le mur et m'attaque à ses douces lèvres si pulpeuse. La musique reprend, fortes respirations, gémissements, claquements de nos corps si liés. Tout recommence en boucle et enfin il vient ; ce putain de refrain. Dans sa bouche, sa belle bouche qui souffle de belles choses.

– Oh Aymeric encore. Plus fort.

J'obéis, pour entendre ce refrain.

Elle me veut.

Je recommence ce circuit en boucle, la faisant gémir à en faire tambouriner les murs puis elle m'emmène jusqu'à sa chambre et je la plaque contre le lit. De plus en plus fort, de plus en plus rapidement, de mieux en mieux et elle en demande encore.

Elle répète mon prénom quatre fois sans s'arrêter et je continue mes mouvements de vas et viens comme elle le souhaite. Lorsque la chanson s'élance on ne peut plus l'arrêter, le bouton pause n'existe pas. Je pose mes mains contre ses courbes que je caresse avec passion. Un refrain, deux refrains, même refrain si plaisant.

Aymeric's life.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant