20 : « Gaufres. »

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-Hey, Ben ! Comment ça va champion ?

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-Hey, Ben ! Comment ça va champion ?

-Très bien, et toi champion ? je renvoie à Corentin, qui rit.

-Content de te voir. Même si on va te démolir demain.

Je secoue la tête et m'assieds sur le canapé de son salon. C'est la première fois que je viens ici, parce que je ne connaissais pas trop Corentin avant qu'on gagne une Coupe du Monde ensemble. Mais ça me fait plaisir de pouvoir au moins voir ceux qui jouent dans le même championnat que moi toute l'année.

-Je t'ai ramené ta clef USB ! je me souviens, et il soupire de soulagement. Il l'avait oublié dans ma chambre à Istra le dernier soir quand il avait squatté mon ordi pour transférer des photos, et heureusement pour lui, je l'ai vue et je l'ai récupérée.

-Oh, putain, merci. Y'a des photos de l'anniversaire de ma mère dedans et elle m'aurait tué si je lui avais dit que je les avais plus. Tu me sauves la vie.

Je ris avant d'ouvrir mon sac à dos et plonge ma main dedans avant d'enfin toucher la clef au fin fond de mon sac.

-J'ai ! je m'exclame, triomphant, et ma main ressort en embarquant autre chose avec elle.

Le petit mot de Victoria.

-C'est quoi ce tr...commence Corentin en se penchant pour le ramasser, et j'essaie de l'attraper le premier, mais en voyant ma panique, il sourit narquoisement, se levant pour pouvoir lire.

-« Bonne chance pour ton premier match de la saison. Quoiqu'il arrive, t'es champion pour plus de quatre ans. » Signé Victoria, il hausse un sourcil, et je ferme les yeux pour soupirer. Dis donc Benji, tu nous as jamais parlé de cette demoiselle !

-C'est personne, je dis en me levant pour essayer de récupérer le mot, mais Corentin secoue la tête, un sourcil haussé.

-Personne qui a dormi chez toi si j'en crois ce mot...

-Arrête, c'est pas ce que tu crois !

-Explique-moi, alors, il me demande d'un air de défi, et je soupire, me rasseyant.

Il fait de même en voyant que je deviens sérieux, et je lui raconte tout. Et ça fait un bien fou d'enfin pouvoir parler de tout ça aussi naturellement.

-Mais pourquoi tu lui as pas enlevé ton maillot hier alors ? il me demande quand je termine mon récit, et je lui frappe le bras.

-Arrête ! Elle me fait déjà pas beaucoup confiance, c'est pas la déshabiller dans ma cuisine qui va arranger mon cas.

-Elle te fait énormément confiance, il me corrige. Elle t'a suivi jusqu'ici, c'est pas de la confiance ça ?

-Parce que je lui ai trouvé du boulot ici.

-Et alors ? Elle n'aurait pas suivi n'importe qui. Mais toi oui, il sourit, et je hoche la tête.

Quand je rentre chez Pavard le vendredi soir, je suis ravie de voir que le cuisinier a répondu au petit mot que je lui ai laissé

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Quand je rentre chez Pavard le vendredi soir, je suis ravie de voir que le cuisinier a répondu au petit mot que je lui ai laissé.

Hier, je me suis dit que je pourrais faire quelque chose de sympa pour le retour de Pavard, pour le remercier pour tout ce qu'il a fait pour moi. Comme je me doutais qu'encore une fois, je n'allais pas croiser le cuisinier, j'ai laissé un mot pour lui demander s'il avait un gaufrier. Il m'indique qu'elle se situe dans le placard en haut le plus à gauche et qu'il y a des recettes dedans si j'ai besoin.

Ni une ni deux, je pose mes affaires et me mets aux fourneaux. J'ai appris la recette de ma grand-mère quand j'étais enfant, et c'est quelque chose que je n'oublierai jamais. De toute façon, j'ai gribouillé la recette avant de quitter ma maison définitivement, au cas-où je me faisais frapper dans la rue au point de devenir amnésique. Heureusement pour moi, ça n'est jamais arrivé, la recette reste intacte dans ma mémoire.

Ma grand-mère avait un vieux gaufrier un peu rouillé, contrairement à celui-ci qui semble être dernier cri. Je ne sais pas si je dois être rassurée en me disant que Pavard doit aimer ça si elle est aussi récente ou si ça veut juste dire qu'elle n'est jamais utilisée. Mais puisque le cuisiner a l'air sympathique, il m'aurait sans doute prévenu si c'était la seconde option.

Trente minutes plus tard, je suis subjuguée par la beauté de mes gaufres. Elles sont plus belles que les enfants que je n'aurais probablement jamais puisque personne ne voudra en faire avec moi. Je m'autorise presque à en goûter une avant de me rétracter. Ce sont les gaufres de Pavard et pas les miennes.

Je m'assieds devant le bar, à l'endroit où je laisse toujours ma feuille de compte. Est-ce que je dois ajouter les ingrédients que j'ai utilisés ? Après réflexion, je décide que non, et que je lui en referai quand j'aurais mon chez-moi pour rattraper ça.

Je me sens un peu stupide que des gaufres soit la seule chose que je puisse faire pour le remercier. Depuis que je suis seule ici, je réalise que ma présence bouleverse vraiment toutes les habitudes qu'il devait avoir. Je me fais le plus discrète possible, mais lui au contraire essaie de m'inclure dans tout ce qu'il fait. Je sais qu'il essaie de m'aider au maximum à me sentir chez moi, mais ça doit être plutôt pénible.

Même si je ne suis pas sûre que ça arrive un jour, je suis reconnaissante pour ce qu'il fait.

Et même si je n'aurais jamais pensé ressentir ça un jour, j'ai hâte qu'il revienne.

CONFIANCE » PAVARD ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant