BONUS #2 : « Rencontre. »

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Victoria est fâchée contre moi

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Victoria est fâchée contre moi.

Le problème, c'est qu'elle ne sait pas me faire la tête. Je crois que quand la colère apparaît, elle se souvient de tout ce que j'ai fait pour elle, et c'est ça qui prend le dessus.

C'est la première fois qu'elle remet les pieds à Jeumont depuis qu'elle est venue vivre à Stuttgart avec moi, et je n'ai osé lui dire qu'on allait passer le weekend chez mes parents qu'une fois dans l'avion.

-Ça va aller, je lui dis, et elle hausse les épaules, son petit corps accroché à mon bras.

-Ta mère me déteste, elle me rappelle, et je secoue la tête.

-Elle te déteste pas ! Elle...te porte pas encore dans son cœur.

Ma mère ne veut pas entendre parler de Victoria quand je l'appelle, ni quand mon père aborde le sujet. Et j'ai un peu peur de la façon dont elle va réagir en la rencontrant en chair et en os.

-Hé, je m'arrête devant la porte de chez mes parents, et Victoria me regarde, le visage complètement neutre. Je suis amoureux de toi.

Elle ne peut pas s'empêcher de sourire, ce qui me fait sourire aussi.

-Peu importe ce qui se passe là-dedans, je suis amoureux de toi.

Elle hoche la tête et j'attrape sa main avec pour objectif de ne jamais la lâcher. À ma grande surprise, c'est mon père qui nous ouvre, et lui, il semble vraiment heureux de nous voir.

-Papa, Victoria. Vic, mon père.

-Bonjour monsieur Pavard, elle dit, n'osant pas s'approcher, mais mon père m'entraîne dans une accolade similaire à celle qu'il vient de me faire.

-Bonjour ma fille, il dit, et je souris. Victoria se tourne vers moi comme pour vérifier qu'elle a bien entendu, et me rend mon sourire.

On suit mon père au salon, où ma mère nous attend les bras croisés. Elle me fait la bise et ébouriffe mes cheveux comme si j'avais cinq ans, et ce beau moment familial prend fin lorsqu'elle se tourne vers Victoria. Elle la regarde de haut en bas et lâche un :

-Bonjour Valéria.

-Maman. Le fait pas exprès, je m'agace.

Elle m'ignore complètement et quitte la pièce, ce qui me fait soupirer bruyamment. Je me tourne vers Victoria et attrape sa main pour l'inviter à s'asseoir à table avec mon père.

J'arrive tout de suite, d'accord ? Je vais juste lui parler.

J'arrive tout de suite, d'accord ? Je vais juste lui parler

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Il n'attend pas ma réponse et disparaît.

-Ce n'est pas contre toi, tu sais, Victoria, me dit son père, et je fronce les sourcils. Benji n'a jamais ramené de fille alors ça lui fait tout drôle. Elle s'imagine qu'en t'intimidant, elle va réussir à vous séparer et à garder Benji juste pour elle.

-Ce n'est pas parce que j'étais à la rue ? je demande sérieusement, et son père me sourit, sûrement surpris que j'y fasse référence de mon plein gré. Mais c'est inutile de faire comme si de rien n'était : même si les médias ne le savent pas, il a déjà dû me voir dans la rue plusieurs fois.

-Oh, ça, c'est sûrement son excuse. Ce que je veux dire, c'est que tu ne devrais pas prendre ce qu'elle dit trop à cœur. Il suffit de voir comment vous vous regarder toi et Benji pour comprendre qu'elle n'arrivera pas à vous séparer.

Comme pour prouver ses paroles, on entend du bruit provenant de la cuisine. Je me mords la lèvre, me sentant aussitôt coupable. Malgré ce que le père de Pavard peut dire, c'est ma faute si une dispute a éclaté. Je me lève et m'approche de la porte qui est resté entrouverte.

-...Si t'es pas capable d'agir comme une adulte, on prend nos affaires et on s'en va.

-Donc c'est elle que tu choisis ? demande la mère de Pavard, et il s'apprête à répondre quand il me voit.
Sauf que, à ma grande surprise, je me mets à pleurer.

-Vic, il s'approche de moi et me prend dans ses bras, où je continue de pleurer. Hey, j'suis désolé, c'est ma faute.

-Je ne veux pas que tu te disputes avec ta mère pour moi, elle veut ton bien et moi la mienne elle se fichait de tout et--

-Pardon, j'suis désolé Victoria, il me sert encore plus fort avant de reculer pour me regarder. Mais elle a pas à te manquer de respect comme elle l'a fait. Je veux juste qu'elle comprenne que c'est toi et que c'est personne d'autre, et qu'elle a vraiment de la chance que j'ai bêtement oublié la bague alors que je voulais te demander en mariage sous notre arbre, parce que tu serais presque devenue une Pavard sous ses yeux.
Je le dévisage, surprise.

-Mais Ben, on vient à peine de s'installer ensemble et...

-Comme d'habitude, t'es à cours d'arguments, il me sourit, et je ne peux pas m'empêcher de sourire aussi.

Il veut m'épouser.

Il veut m'épouser alors qu'il m'a trouvé dans la rue.

Il veut m'épouser alors que sa mère ne m'aime pas.

Je me souviens soudainement de sa présence dans la pièce, et Benjamin aussi, puisqu'on se retourne en même temps vers elle. À la place de la mine renfrognée que je pensais trouver sur son visage, j'y vois un petit sourire.

-J'espère que tu lui feras une demande en bonne et due forme qui remontera le niveau de celle-là, elle dit, et je n'ai pas besoin de parler. Mon regard croise celui de Benjamin, et je sais qu'on pense la même chose : que nous deux, ce n'est que le début.

CONFIANCE » PAVARD ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant