J'ouvre la porte de la maison le plus silencieusement possible avant de refermer à clef derrière moi et d'enlever mes chaussures. Hier soir, nous avons joué à l'extérieur, et je ne rêve que d'une chose depuis que j'ai mis les pieds dans l'avion : mon lit.
Je monte doucement l'escalier et pousse la porte de ma chambre pour vérifier que Victoria est là. Pas parce que j'ai peur qu'elle s'échappe, mais parce qu'elle passe beaucoup trop de temps à être une maman poule, même à sept heures du matin.
Je souris en voyant que ma femme n'est pas seule dans le lit : Téo dort à côté d'elle. Je me déteste, parfois, de rater des moments comme ça avec ma famille. Je ne sais pas comment il s'est retrouvé là et pourquoi.
Il sent sûrement ma présence, parce qu'il se redresse, frottant ses yeux avant de sourire quand il me voit assis au bord du lit.
-Papa, il souffle, venant immédiatement dans mes bras, et je souris avant de passer ma main dans ses boucles brunes. Moins de vingt-heures sans eux et je me sens déboussolé.
-Bonjour ma vie, pourquoi tu dors avec maman ?
Victoria se redresse immédiatement--elle a un instinct maternel qui m'épate, toujours à se réveiller en même temps qu'eux.
-Ben, elle soupire de soulagement. J'suis désolée, pardon.
-Quoi ? De quoi tu me parles, je fronce les sourcils.
J'ai arrêté de m'inquiéter depuis bien longtemps en entendant ces mots de sa bouche. Parce que bien généralement, ce n'est absolument rien de grave.
-Il arrêtait pas de pleurer et je voulais pas qu'il réveille son frère et sa sœur alors je l'ai pris avec moi...mais du coup Noa et Lou sont restés dans leur chambre et je me sens tellement coupable, mais t'étais pas là et je pouvais pas les surveiller tous les trois ici et...
-Vic, hey, ça va aller, mmh ? Noa et Lou ont même pas remarqué que Téo était plus avec eux, ils vont pas se sentir délaisser ou quoi que ce soit.
-T'es sûr ? elle me demande, et je la tire vers moi pour pouvoir l'embrasser.
-Certain. Je vais aller les chercher et on va passer la matinée au lit tous les cinq.
Téo ne se rendort pas dans mes bras, au lieu de ça, il marmonne les seuls mots qu'il sait dire--maman, papa, Noa et Lou--en boucle, ce qui me fait sourire.
Benjamin ne met pas longtemps à revenir avec les deux autres, et si Noa préfère rester avec son papa, Lou vient directement dans mes bras.
-Tu vois, ils t'aiment toujours, il se moque, et je souris.
Je ne veux pas qu'il sache que si Téo a fini par dormir avec moi, c'est parce qu'il réclamait son père. Si Benjamin l'apprend, il ne voudra plus jamais quitter la maison. Il a beau dire que je suis une mère poule, il est exactement pareil.
Nos enfants finissent par se réveiller complètement et par jouer les uns avec les autres. J'atterris dans les bras de Benjamin, mon dos contre son torse, et ses lèvres qui déposent des bisous sur ma joue de temps en temps.
-Ils sont trop beaux, je dis, et Benjamin rit.
-C'est les bouclettes, ça.
Je souris et mes yeux se posent sur son tatouage de coccinelle. Il semble s'en rendre compte, puisqu'il embrasse mon épaule et me dit :
-Il est toujours là avec nous. Toujours.
Je hoche doucement la tête et reporte mon attention sur les triplés.
-On aurait aussi pu les appeler Champions, Du, Monde.
-T'es vraiment pas drôle, je dis avec un sourire, et il rit.
-Menteuse. Une fois que tu ranges ton cynisme, je te fais trop rire. Bon sauf quand je suis torse nu, là tu t'évanouis.
-C'était la chaleur.
-Tu peux me dire la vérité maintenant.
-En attendant si je m'évanouissais à chaque fois on aurait absolument pas d'enfants.
-Tu me fais des avances là ? il me sourit narquoisement, et je lève les yeux au ciel.
Notre conversation est interrompu par Téo qui s'approche de nous en marmonnant "maman" et "papa," et je ris.
-Il faudra trouver d'autres mots importants à leur apprendre.
-Vic...tous les mots sont importants, tu sais.
-Des trucs du genre soif, faim, je veux dire, et mon fils pose sa main sur la mienne comme pour attirer mon attention.
-T'aime, il me dit, et je me tourne vers Benjamin pour m'assurer d'avoir bien compris.
-Moi aussi je t'aime mon bébé, je le sers dans mes bras, et Benjamin passe sa main dans les cheveux du petit. Il est rapidement suivit de son frère et de sa sœur, qui veulent participer au câlin, et je ferme les yeux pour savourer ce moment.
Parce que Benjamin avait raison. Oui, on est enfin heureux.
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Merci de les avoir suivis jusqu'au bout ♡
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CONFIANCE » PAVARD ✓
Fanfiction« Maintenant, autre nouvelle, et des plus...surprenantes. Une jeune femme s'est évanouie sur la terrasse d'un bar hier...en voyant Benjamin Pavard torse nu à la télé ! » août 2018┊octobre 2018.