Chapitre 16

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Choc


Lorsque je suis tombée malade le dimanche, j'ai remercié le ciel. J'ai préféré me retrouver alité plutôt que de devoir écouté un pasteur nous cité des versets bibliques.

Je n'ai jamais osé parlé à ma mère de mes doutes concernant la religion, j'ai préféré me taire et faire comme eux. Elle m'y aurait forcé de toute façon.

Plusieurs semaines se sont écoulées, des semaines durant lesquelles mes problèmes familiaux se sont dégradées. Mon père ne vit plus chez nous, Amaury non plus, il est partie avec lui. Ma mère n'a rien dit, elle l'a laissé faire.

Alexandre ne m'adresse plus du tout la parole, un mur s'est construit entre nous. Pourtant j'ai essayé à maintes reprises de lui parler, comprendre réellement ce qui le pousse à me repousser.

Alors quand je suis retournée en cours le lundi, mon expression faciale a décrit parfaite ce que je ressens dans mon intérieur.

__ T'a le moral dans les chaussettes en dirait.
Remarque Tessa.

__ Ça va. Toi tu à l'air de bonne humeur.

__ Oui, tu veux que je te dise pourquoi ?

__ Vas-y.

Elle se rapproche alors de moi, lorsqu'elle laisse échapper ses paroles, je sent la chaleur de son haleine battre contre mon oreille.

__ Parce que la personne qui fait battre mon cœur est juste à côté de moi.

__ Tessa étant donné que tu discute, va donc au tableau.
Lui dit la professeure d'anglais.

Je la regarde se levé, mon regard croise quelques secondes celui du professeure.
Mes joues sont devenus rouge, une chaleur en moi me fait avoir chaud sous mon pull gris.

À l'heure de la pause déjeuner, je me suis réfugiée dernière les murs d'une salle de classe. Je ne sais plus comment me comporter face à Tessa. Il m'a été presque impossible de soutenir son regard sans rougir en repensant à ses mots contre mon oreille que je touche encore.

Un sourire prend forme sur mes lèvres fins. Un sourire qui disparaît très vite lorsq'une voix  perçante brisé le calme.

__ Hey ma petite paria, comment ça va ?

Je lève les yeux au ciel alors que je met un visage sur le personnage perturbateur.

__ Tu va continuer comme ça toute l'année Astrid ? T'en as pas marre de m'emmerder ?

Elle s'approche de moi et presse sa main contre ma gorge.

__ Tu n'aime pas rigoler avec moi ? Pourtant on s'amuse bien.

__ C'est comme ça que tu t'amuse ? En blessant les gens ?
Il y a un truc qui ne tourne pas rond dans ton petit cerveau, ton père y est peut-être pour quelques choses p...

__ Espèce de conasse !

Ces mots on été les derniers que j'ai entendu avant que tout deviennent sombre.

Quand j'ai ouvert les yeux, je me suis trouvée à l'infirmerie.
Une douleur intense à l'arrière du crâne me rappelle que je suis bien vivante.

__ Ça va ?
Me demande l'infirmière en posant une main sur mon épaule.

__ J'ai mal à la tête.

__ Tu as reçu un coup.

__ J'ai rien de grave ?

Elle me fait signe de me redresser.
Je me redresse et tourne ma tête, j'ai senti les mains de la femme écarter mes cheveux, puis deux doigts palpé doucement l'arrière de mon crâne.

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