Chapitre 26

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Cœur de bombe

J'ai regardé au dessus des épaules de Tessa, mes yeux ont cherché Marie, c'est après que je l'ai vu entrain de disparaître plus loin, les mains dans les poches. Elle a dit qu'elle m'attendrait et pourtant je la vois s'en aller.

__ On se parlera plus tard. Mais saches que je ne peux pas.
J'ai dis rapidement avant d'aller la poursuivre.

Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de me mettre à courir pour la rattraper. Cette fille je ne l'a connais même pas, je ne sais rien d'elle et pourtant elle m'atire comme un aimant.
Lorsque je me rapproche d'elle, je tend la main et l'attrape par le poignet pour la retourner avant de la prendre dans mes bras.

__ T'avait dit que tu m'attendrait.
Je lui souffle dans le cou.

__ Et tu avait dit que je n'aurais pas à me battre contre elle.
Elle réplique avant de m'éloigner d'elle.

__ C'est vrai, ...C'était vrai.
Je dis haletante.
En temps normal je ne me justifierais pas parce que je ne sais pas grand chose de toi, tu es même presque une inconnue.
Tessa et moi sommes amie et rien d'autre, ce qu'il s'est passé ne signifie absolument rien pour moi et c'est pour ça que je l'ai repousser.
... Je ne sais vraiment pas pourquoi je te dis ça, je ne sais pas pourquoi je t'ai rattraper, je ne sais pas non plus pourquoi je suis encore là et...

__ Suit moi.
Elle me coupe.

Sa main droite attrape ma main gauche, et elle m'entraîne avec elle jusqu'à la forêt.
Nous sommes à bout de souffle mais nous ne nous arrêtons pas, comme si un trésor nous attend au milieu de la forêt.

__ Attend !
Je m'écris.

Je lui pointe du doigt un lapin, jamais j'en avais vu en liberté comme ça. Il a des poils noir, ses longues oreilles sont debout et il me fixe.

__ Il y a de mignon animaux comme ça dans cette forêt mais aussi des reptiles alors on ferait mieux d'y aller.
Me chuchote t-elle.

__ Hm.

Nous reprenons notre route.

__ Comment tu fait pour te rappeler du chemin à prendre ?

__ Regarde bien chaque arbre, un tissu rouge est accroché de chaque côté. Mon père les a mis la parce que je me perdais facilement avant.
Mais c'est plutôt grâce à la route qui est bien dégagé.

Je me suis sentis idiote de ne pas avoir prêté attention à un détail si simple.
Nous arrivons à la maison et nous entrons vite alors que la pluie commence à tomber à grosses gouttes, faisant un vacarme assourdissant et tapant contre le toit.

__ Heureusement que l'on s'est dépêcher.
Je lâche en regardant par la fenêtre.

J'ai retiré mes vieux vans noir de mes pieds avant de m'installer sur le canapé.
Marie enlève sa veste en jeans et s'assied à mes côtés. Son épaule vient se coller au mien qu'il dépasse d'une quinzaine de centimètres.
Mon visage grimace alors que je remarque à quel point elle est plus grande que moi.

__ Pourquoi tu n'est jamais venu me voir ?
Je lui demande.

__ Parce que nos familles ne s'entendent pas, enfin ta mère n'apprécie pas ma famille et tu avait déjà assez de problèmes dans ta vie pour que j'en rajoute.

Je souris.

__ Tu pense être un problème pour moi ?

Elle hausse les épaules.

__ C'est pas le cas ?

__ ...Non. Tu dois en être un pour ma mère mais pas pour moi.

Elle ricane doucement.

__ Quoi ?
Je la questionne d'une voix grave.

__ Tu es moin timide qu'à la pause déjeuner.

__ Quand une fille qui te plaît vient t'embrasse la joue s'te plaît j'vois pas comment tu pourrais encore sortie un...

Je m'arrête me rendent compte de ce j'ai sortie de ma bouche. Je laisse échapper un juron alors que mes joues s'empourpre, je m'enfonce dans le canapé tandis que Marie éclate de rire. Un rire sonore et naturel.

Elle s'est tourné de mon côté et s'est penché au dessus de moi.

__ C'est vrai ?
Elle demande de l'air le plus sérieux du monde.

__ Oublie, j'ai sortie ça comme ça.

__ Comme ça ?

__ Oui comme ça !
J'ai dit plus fort.

Je me suis levée, elle m'a retenue par la main et m'a fait tomber sur ses genoux.
Je n'ai rien su dire tant j'ai été surprise de l'action.

__ Pourquoi tu veux fuir ?
Elle me demande d'une voix douce.

Son front se colle dernière mon dos, ses bras viennent enlacer ma taille.
J'ai voulu m'enterrée dans un trou, mon rythme cardiaque s'est mis à tambouriner alors que mes joues sont si chaudes que j'imagine leur couleur pourpre.

__ Je ne t'es pas tout dit.
Elle à chuchoter dans mon dos.

Un court instant de silence nous à laisser avec le vacarme des grosses gouttes de pluie dehors.

__ Je suis amoureuse de toi.
Elle poursuit.
Je dirais presque obsédée, parce que je sortais de chez moi tard le soir juste pour te voir avant d'aller dormir, je t'observais, je me suis retenu maintes fois de venir te parler.
J'aurais voulu continuer à te parler et t'obsever sans que tu ne saches qui je suis. J'avais peur en quelques sortes que tu me déteste parce que ton père à quitter ta mère pour la mienne, que tu me prennes pour une folle ou que tu ne veuilles rien savoir de moi.

__ Qu'est ce qui t'a fait changer d'avis ?

__ Toi. Tu avait l'air de perdre totalement pieds, et aussi ça me faisait mal de te voir te rapprocher de Tessa.

Je me suis levée pour lui faire face, elle s'est aussi levée pour se placé devant moi.

__ J'ai failli l'embrasser en pensant qu'elle était la Marie à qui je parlais. Je me rend compte que je l'ai vu autrement qu'une amie parce qu'elle te ressemble dans sa façon de me parler, j'ai pensé éprouvé une affection particulière pour elle alors qu'en vérité c'était juste parce que je pensais qu'elle était Plumes blanches. Et là quand elle m'a embrassé s'est devenus une évidence, je ne ressens pas les choses que je ressens quand tu m'approche de trop près, quand tu me touche comme tu le fait... J'ai l'impression d'avoir une bombe à l'intérieur de moi et qu'il va exploser et j'ai jamais ressenti une chose pareille.

J'essuie les larmes qui ont dégringoler sur mes joues rouges.

__ Et je ne sais même pas pourquoi je suis entrain de chialer. C'est con.
Je dis en ricanant.

Elle prend mes mains moites entre les siennes.

__ Je m'appelle Marie-Élisa Nelson, Marie pour les intimes. Et toi ?

__ Je m'appelle Alix Vand, ravi de te rencontrer Marie.

__ Ça te dirais qu'on recommence bien les choses sans se préoccuper de nos familles ?

__ Oui.

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