Chapitre 6

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Crise de nerfs

Mon oncle à dîné avec nous ce soir. Si j'avais eu le choix j'aurais mangé dans ma chambre pour ne pas voir sa tête.
Cet homme, je le déteste. Je n'ai jamais haï autant.

Je le déteste plus que ces élèves qui m'ont tant maltraité. Je le hais surtout parce qu'il a proposé à ma mère de m'abandonner, selon lui je serais possédée par un esprit maléfique, et que j'ai volontairement fait du mal à mon petit frère.

J'admets être responsable de ce qui est arrivée mais de là à m'accuser de l'avoir fait consciemment me sidère.

Je ne suis pas un monstre et je ne suis pas possédée. Ma mère l'a compris et je lui remercie pour ça.
Elle ne m'a juste pas pardonner mon erreur, c'est très compréhensible.

Plumes_blanches :

- Je ne connais pas ton oncle mais j'ai envie de le baffer.

Le commentaire de plumes_blanches me fit sourire.

- On as les mêmes envies.

- T'es une bonne personne Alix. Ça j'en suis certaine !

- Merci.

- C'est sincère.

- Dit, c'est quoi ton prénom ?

- Appele moi comme tu veux.

- Pourquoi je ne peux pas le connaître ?

- Parce que je ne veux pas que tu saches qui je suis.

- Pourquoi ?

- Ça ne sera plus drôle sinon.

__ Elle est bizarre.
Je chuchote.

- Tu es bien une fille hein ?

- Pourquoi tu en doutes, les garçons sont très rare sur cette application, tu le sait, non ?

- Oui, tu as vraiment le même âge que moi ?

- Oui, 15 ans. Mon anniversaire c'était le 12 juillet. Et toi c'est quand ?

- Le 11 juillet. C'est étonnant.

- Oui, dit ? Pourquoi tu racontes toute ta vie sur ce site ?

- Non, en réalité ce n'est qu'une infime partie de ma vie. Ce que je raconte n'est que les choses qui me marque.
Et c'est un moyen pour moi de pouvoir être connecté à la réalité.

- Tu pourrait me parler à moi ? Juste à moi seule. Comme ta confidente.

Mes doigts frôle les touches, je ne sais quoi répondre. J'ai toujours écrit pour publier par la suite, sans avoir à réfléchir, à me dire qu'ils pourront s'en foutre et là penser à en parler à une seule personne, réfléchir à mes mots avant de lui envoyer. Suis-je prête à ça ?

- Tu n'est pas obligé. Ma demande était stupide. Et égoïste, désolée.

- C'est rien, Marie.

- Marie ? C'est le prénom que tu me donne ?

- Oui, je trouve que c'est un prénom qui va bien à une femme discrète et réservée.

- Bien, je prend.

Je souris.

- Tu n'a pas d'autre choix de toute façon.

- C'est vrai.

- Si tu ne veux pas me donner ton vrai prénom, ça veut dire qu'on ne se verra pas.

- Ça dépend de si tu arrive à découvrir qui je suis. Nous sommes du même lycée après tout.

- Facile à dire, je ne sais pas comment tu es physiquement, et le lycée est vraiment grand.

- Tant pis.

- On peut continuer à se parlé ? Je te trouve très intéressante.

- Je ne t'ai pas autorisé à m'appeler Marie pour rien. N'est ce pas ?

- C'est vrai.

Notre conversation s'est arrêté là. Je me suis endormie.
Quand je me suis réveillée la lumière du jour illuminait la pièce.
Doucement je me suis levée, je me suis poster devant ma fenêtre, dehors mon père se tient près de sa voiture, le long file d'arrosage entre les mains, un jet d'eau puissant s'écrase sur les pneus.

Aussi loin que je me souvienne, à chaque fois qu'il lavait sa voiture je m'empressais de venir l'aider, tout ce que je voulais en réalité était de m'amuser dans l'eau. À cette époque il souriait, n'était pas pris par son travail et ne me détestait pas.

Je regarde mon père aujourd'hui, ce n'est plus la même personne. Physiquement il n'a pris que quelques rides, son ventre se voit plus qu'avant, ses cheveux bruns sont toujours taillé de la même manière.
Tout ce qui à changer c'est l'affection qu'il a pour nous, son comportement, et le fait qu'il n'aime plus Maman autant qu'avant.

Un long soupir s'achappe d'entre mes lèvres. Je sort de ma chambre et me dirige vers la cuisine. J'eu besoin de me ressourcer, alors je me servi une boisson et me fit des tartines. Comme à mon habitude, je les déguste devant des dessins animés.

Les autres membres de la famille se lève un par un, Alexandre vient à mes côtés et me prend une tartine.

__ Maman t'a pas dit qu'on partait ?
Il me demande la bouffe pleine.

__ On ? Où ça ?

__ Chez notre oncle, il était venu nous invité au repas qu'organise sa femme.

__ Je n'irais pas.

Mon frère hausse les épaules.

__ Si Maman ne t'en as pas parlé c'est que t'es pas inviter.

__ Tu ira à ce repas de famille Alix.
J'entends me dire ma génitrice.

__ Non, pourquoi faire ? Entendre à quelle point je suis une fille indigne ? Entendre parler de mon manque d'éducation ? Ce ne sont pas notre famille, il y a que ton frère Maman.

__ Nos deux familles doivent se soutenir.

__ Ce ne sont même pas ses enfants, je ne vois pas pourquoi notre oncle à fait la bêtise d'épouser cette femme, elle lui a ramené tout ses problèmes par la même occasion.
En plus tu me parles de soutien ? Moi ? Soutenir une personne qui voulait me voir disparaître ?

__ Ça suffit ! Je te préviens que tu iras, c'est clair ?

__ ...Sinon quoi ?

__ Alix, ferme la avant que ça ne dégénère.
Me chuchote mon frère.

__ Ne me provoque pas. Je ne suis pas d'humeur.
Elle répond d'une voix menaçante.

Je me lève et m'engouffre à l'intérieur de ma chambre. Je m'assied sur mon lit serrant le rebord de mon matelas entre mes doigts. Je m'efforce de me contenir sans y parvenir.

Il me fallut casser quelque chose, j'attrape un mug et l'éclate contre le mur avant de hurlé de rage.
Des crises comme ça, j'en ai eu plusieurs après la publication de la vidéo.

Cette fois-ci ma crise est dû à tout autre chose. En particulier un être humain de sexe masculin.
Comme tout le monde dans cette famille j'ai des secrets. Peut-être plus que d'autres, celui-ci est l'un des plus grave, et qui allait sûrement me valoir d'être détester au plus haut point par ma famille.

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