Chapitre 21

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La vraie Marie

__ Tu n'as pas encore percuté ? C'est toi qui voulait me voir poutant.

J'ai écarquillé les yeux, puis tout s'est mis progressivement en place. Et si je m'étais trompée sur toute la ligne ? Tessa ne serait donc pas Marie mais... Elle ?

__ Tu es Marie ?

__ Je suis Marie.
Elle répète.

__ Blanche_Plumes ?

__ Oui.

Mon regard s'assombrit alors que je percute enfin ce qu'elle cherche à faire.

__ Le mot, le mot sur le palier ?
C'était toi ?

__ Oui.

__ Pourquoi tu m'a envoyé au parc ?

__ Pour que tu connaisses la vérité.

__ Pour que je connaisse la vérité ? C'était pas plutôt pour que je souffre de ne plus avoir de père comme toi ?
J'aurais préféré ne rien savoir ! Si j'avais eu le choix j'aurais préféré ne rien savoir !

__ Tu aurais préféré que ta mère te mente continuellement ? Ton père est trop lâche pour te le dire lui même, t'a pas vu qu'il a fuit sans même vous prévenir de son départ !

__ Pour qui tu te prends ? Tu es qui pour le jugé ? Tu es qui pour décidé à leur place ?

__ Ton père et ma mère vont se marier ce samedi.

__ ...Ha, je vois. Et tu voulais que je vois le bonheur que vous aurez avec ta nouvelle famille complète.
Tu m'a emmenée ici pourquoi en réalité ? Par pitié ? Ou Astrid va débarquer et vous allez me frappé, me faire plus de mal ?

__ Non, pour te protéger, je te l'ai dit non ?
Si tu ne m'a pas vu avec eux c'est parce que je suis comme toi. Une fille étrange et incomprise. Je ne te veux aucun mal, je ne pourrai même jamais te faire de mal. On est pareilles toutes les deux...

__ Non. La preuve que nous sommes bien deux personnes différentes est que moi, je suis égoïste. J'aurais tout fait pour garder mes deux parents près de moi ! J'aurais tout fait pour réparer mes erreurs et qu'ont redeviennent une famille soudées comme avant, et même si celà implique de devoir faire tout comme ils le souhaitent et de devoir caché des vérités.
Tu ne sait pas le mal que ça fait de découvrir que ta vie entière est basé sur un mensonge, de savoir que tu n'a pas de père, d'être détester par son propre frère et de décevoir tout le temps sa mère ! J'en ai marre de me battre, ça me fait du mal et ça fait aussi du mal aux autres,  j'abandonne.

Je ne sais pas si c'est la douleur qui est trop forte au point de me retirer toutes raisons et m'empêcher de réfléchir correctement, mais j'eu la mauvaise idée de m'enfuire dans la forêt, comme si je connaissais par cœur le chemin pour remonter.

J'ai entendu la voix de Marie m'interpeller, inconsciemment je me suis mise à courir plus vite.
J'ai voulu non seulement la fuire elle mais aussi la réalité.
J'ai parcouru des chemins sans savoir ce qu'il pourrait y avoir à la fin, je suis tombée à plusieurs reprises, je me suis blessée, je me suis faite piquer.

Enfin je me suis arrêtée, au milieu d'arbres, je me suis tourné et retourner à la recherche d'un quelconque début de route. Tout semble identique.
Le ciel commence à s'assombrir et le vent à se rafraîchir.
Je me suis assise au sol, dans ma tête tout à repris sa place.

La réalité est bien en face de moi, ma mère est une menteuse, je n'ai peut-être pas de père, et maintenant je suis perdu dans une forêt immense.
J'ai enfuie ma tête entre mes jambes, pour me réchauffer ne serait-ce qu'un peu.

__ Hey ! Qu'est-ce que tu fait là ma petite ?
Demande une voix grave.

Je me suis immédiatement relevé. C'est un homme bien en chair qui se présente à moi, d'un teint hâlé, des cheveux noir, et une barbe de plusieurs jours.
Son ventre bien rond dépasse légèrement sous son débardeur gris.

__ Ha, je te reconnais toi, tu marchait tard dans la nuit l'autre soir.
Tu es perdu ?

__ Non, j'habite pas loin, j'y allais.
Je dis en marchant vers une direction inconnu.

__ Ha mais la route est par là. Je t'accompagne si tu veux. T'a pas l'air bien en plus.

Sa main vient attrapé mon poignet.

__ Non, c'est bon.

J'ai voulu défaire cet emprise mais il se mit à serré plus fort. Son bras vient me coller contre lui, me provoquant un hoquet de surprise.

__ Tu ne veux pas qu'on s'amuse un peu avant ?
Il vient me sussurer à l'oreille.

J'eu un mouvement de recule qui nous fait basculer tout les deux. Mon cœur bat de plus en plus vite contre ma poitrine, j'ai peur.
Son odeur d'eau de cologne, mélangé à de la transpiration me pique les narines et me dégoûte autant que sa personne.

Il plaque mes bras contre les centaines de feuilles mortes, ses jambes emboîter entre les miens se frottent contre mes cuisses.

__ Non !
J'ai hurlé suivant d'un crie strident.

Son poing s'est dirigé vers mon visage, j'ai reçu une vague violente de douleur en pleine face. Ça a réussi à me faire taire.
J'ai imaginé alors ce qui allait se passer, des larmes ont coulées de chaque côté de mes yeux et un liquide chaud sortie de mon nez.

J'ai senti sa langue laisser une traînée de bave dans mon cou, j'ai fermé les yeux et serrés les poing quand sa main à tenu ma petite poitrine.

Lorsque j'ai entendu des bruits de pas, j'ai ressenti comme un soulagement.

__ Écarte toi d'elle ! Maintenant !

__ Wow wow, on se calme ma jolie. On rigolait simplement, pas la peine de s'énerver.
Dit l'homme craintif.

Son corps lourd se décolle du mien, il se lève doucement pointant ses mains vers le ciel.

__ Recule !
Crie la voix puissante de Marie.

Je me relève rapidement pour la voir les mains autour d'un pistolet, ses long bras tendus vers la cible et son index droit sur la gâchette.

__ Tourne toi et mains sur la tête.

__ Tu crois que c'est parce que tu as une arme que je vais t'obéir ?
Il dit en riant.

Marie tire juste à côté de son pied, il sursaute et moi aussi.

__ Maintenant !
Elle ordonne.

L'homme n'eut d'autre choix que de se soumettre. La blonde s'est approché de lui et l'a fait se mettre à genoux.
Son arme vient se poser sur le front de mon agresseur.

__ Tu préfère une mort lente et douloureuse ou une mort instantanée, sans douleur ?

__ Laisse moi partir. Je ne recommencerais plus jamais ! Je le jure.

__ Fallait y réfléchir avant.

J'ai vu dans le regard de Marie, une noirceur effrayante.

__ Marie arrête. Ne fait pas de bêtises, laisse le partir !

__ Les gros porc comme toi me dégoûte !

__ Non !

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