III. Concertation

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chapitre réecrit

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chapitre réecrit

𝑰𝑰𝑰. 𝑪𝑶𝑵𝑪𝑬𝑹𝑻𝑨𝑻𝑰𝑶𝑵

𝚍𝚒𝚖𝚊𝚗𝚌𝚑𝚎 𝟷𝟼 𝚘𝚌𝚝𝚘𝚋𝚛𝚎

⋆⋆⋆

Il était presque quatorze heures quand Elinor sortit de la douche. Sa peau pâle était encore perlée de gouttes d'eau tandis qu'elle se baladait dans son appartement avec une serviette autour de la poitrine à la recherche de sa brosse à cheveux. Ce timing serré ne l'inquiétait pas, elle était consciente de la ponctualité inexistante de ses frères, elle était libre de prendre son temps. Elle enfila un jogging noir, un sweat vert sapin avec le nom de sa regrettée université brodé sur la poitrine "Royal Holloway" et finit par mettre des grosses chaussettes. Elle avait l'air d'une ado en pleine rupture, il ne manquait que le pot de glace pour coller au parfait cliché.

 Quatorze heures sept, toujours personne.

 Elle pouvait encore se permettre de ranger des papiers volants, des livres aux pages cornées qui traînaient ici et là, ou de la vaisselle abandonnée sur la table basse, le but étant d'éviter les railleries de ses frangins sur l'état de son appartement qui, elle devait se l'avouer, était peu digne des intérieurs qu'elle voyait dans les magazines. Elle avait pourtant l'impression de le ranger tous les jours mais ses efforts étaient vains. Quand tout lui parut en ordre, elle alluma une bougie qu'elle mit en évidence sur le meuble télé et prépara trois tasses de café pour atténuer la nervosité qui la gagnait peu à peu. Elle était plus soucieuse à l'idée d'avoir cette conversation qu'elle ne voulait bien l'admettre. 

Quelques instants plus tard, alors qu'elle venait de s'asseoir dans son canapé en réfléchissant à la façon dont elle allait aborder le sujet, son cœur fit un saut. L'effet crispant de la sonnerie de son interphone ne s'essoufflait jamais. Elle vivait au troisième et dernier étage sans ascenseur et savait que ses frères allaient encore se plaindre des trente malheureuses marches qu'il y avait à monter.

« Je hais aller chez cette fille ».

Elinor reconnut le faux ton agacé de Celian. Un instant plus tard, il y eut des coups répétitifs sur sa porte accompagnés d'un « POLICE ! » tonitruant. Avant même d'ouvrir, un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle les invita à entrer mais leur demanda de retirer leurs chaussures, Celian pesta mais s'exécuta avant de se mettre à frotter les cheveux d'Elinor avec son poing comme quand ils étaient petits comme guise de bonjour. Elle se débattit, tenta de s'agripper à Paul qui ne prit pas la peine d'intervenir, puis capitula. Elle tenta d'aplatir ses cheveux après le massacre de son frère en leur proposant d'aller s'asseoir.

— Je vous trouve bien essoufflés pour des mecs qui se vantent sans arrêt d'être dans une forme olympique.

— Trois étages mais ressenti six, dit Paul en s'asseyant lourdement sur le canapé.

La liste d'infortunes d'Elinor GardnerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant