🟡 COMPLÈTE RÉECRITURE A PARTIR DE JANVIER 2024.
𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑣𝑒𝑟 𝑎̀ 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑜𝑐𝑐𝑎𝑠𝑖𝑜𝑛 !
Tout était en ordre dans la vie d'Elinor, quotidien lisse, avenir tracé, c'était simple. Puis il y a eut l'appel du cœur, le genre qu'on n...
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chapitre réécrit
𝑰𝑿. 𝑳𝑬 𝑪𝑨𝑫𝑬𝑨𝑼
𝚖𝚊𝚛𝚍𝚒 𝟸𝟻 𝚘𝚌𝚝𝚘𝚋𝚛𝚎.
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En enfilant sa brassière de sport, Elinor réalisa avec effarement que ça faisait plus de trois mois qu'elle n'avait pas été courir. C'était pourtant une façon pour elle de se défouler et de penser à autre chose, ce dont elle avait besoin à cet instant.
Dans ses écouteurs, elle lança une playlist de chansons douces pour accompagner ses premières petites foulées, elle voulait réévaluer ses capacités cardiologiques avant d'y mettre plus d'énergie. Très vite, sa vitalité matinale la mit en confiance et naturellement elle accéléra et fut vite rendue à son troisième tour.
Pendant sa course, elle se concentrait sur son rythme cardiaque, rejetant avec fermeté les pensées mesquines qui voulaient s'immiscer dans son état de lâcher prise. Il était encore tôt, une légère brume habillait les alentours, les premières lueurs du jour s'installant timidement dans ce parc presque désert ou l'air frais enveloppait chaque expiration d'Elinor. C'était comme si Londres avait deux facettes et que celle-ci n'était accessible qu'aux quelques vaillants qui affrontaient les premières heures du jour.
Un sentiment de sérénité la gagna ainsi doucement et après un cinquième tour, elle s'arrêta au niveau d'un banc pour reprendre son souffle et profiter du calme qui s'offrait à elle. Le visage orienté vers le ciel qui n'offrait pas encore de rayons mais tout de même un début de luminosité, elle ferma les yeux et entreprit un étirement pour prévenir les courbatures, ses muscles étaient en plein travail, une sensation qu'elle redécouvrait avec plaisir. Elle avait l'impression de se racheter auprès de son corps qu'elle malmenait de part un sévère manque de sommeil, une nutrition approximative et un état moral fluctuant.
Cette accalmie lui fut soudainement retirée par une main s'agrippant à son épaule. Elinor sursauta, ses paupières closes se rouvrirent subitement, la poussant dans un volt-face précipité pour découvrir qui était responsable de cette intrusion. En découvrant l'individu qui l'avait alpagué, elle recula de quelques pas, déconcertée.
C'était lui.
Philip se tenait devant elle, arborant le sourire qui l'avait hantée la veille à cause du mot laissé devant sa porte. Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, il s'avança et lui prit un écouteur qu'il porta à son oreille. Un geste naturel qui trahissait la confiance mal placée qu'il avait en lui.
— Plutôt sympa, je ne connais pas, c'est qui ?
Atterrée, Elinor demeura interdite pendant quelques secondes, un frisson parcourut son corps, consciente que ce n'était pas dû à ses récents efforts physiques.
